Lynda Lemay - Cagoule lyrics

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Lynda Lemay - Cagoule lyrics

La couleur de ma peau Je la porte comme une faute Je la porte comme une cagoule Je détonne au milieu des autres Quand je marche dans la foule Et j'ai des barreaux À la place de mes côtes J'ai le cœur pris dans une prison Être née c'est mon infraction Je vis en punition Tout le monde croit à tort Que le vieux temps est mort Que tout ça n'existe plus Que les frictions raciales Entre foncés et pâles C'est d'une vieille époque échue Si tout l'monde est égal Les lisses, les crépus Pourquoi c'est dans mon bloc Qu'la police est venue Attacher des menottes Aux p'tits poignets tendus D'un des fils de mon pote Qui a jamais rien foutu de mal Mon appart' est petit Mon matelas est pourri C'est pas faute d'avoir souri Aux portails de ces compagnies Qui n'engagent que du blanc Comble de l'ironie Ça fait deux ans et demi Que j'travaille dans une blanchisserie Moi je m'occupe des vêtements Mes patrons, de l'argent Tout le monde croit à tort Que le vieux temps est mort Que tout ça n'existe plus Que les frictions raciales Entre foncés et pâles C'est d'une vieille époque échue Si tout l'monde est égal Les lisses, les crépus Pourquoi c'est dans mon bloc Qu'la police est venue Attacher des menottes Aux p'tits poignets tendus D'un des fils de mon pote Qui a jamais rien foutu de mal La couleur de ma peau Je la porte comme la gale Un éternel manteau Une cagoule infernale Comme un voile, comme un masque Mais c'est pas l'carnaval J'suis peut-être une pure race Mais j'vaux pas un cheval Je miserais pas une piastre Sur mes chances de gagner C'que j'mériterais comme place Dans notre belle société Encore à notre époque Même en plein Montréal Y a des crétins qui s'moquent Et me trouvent marginale Tout le monde croit à tort Que le vieux temps est mort Que tout ça n'existe plus Que les frictions raciales Entre foncés et pâles C'est d'une vieille époque échue Si tout l'monde est égal Les lisses, les crépus Pourquoi c'est dans mon bloc Qu'la police est venue Attacher des menottes Aux p'tits poignets tendus D'un des fils de mon pote Qui a jamais rien foutu de mal