Compressé dans un vide absurde Insurmontable inquiétude Qui vient ronger ton a**urance, ton estime, ta certitude Ne serait-ce qu'une minute Le temps d'une interlude Qui n'a jamais souffert de cette solitude ? Trop de remises en question font de la question ta seule route Douteux de ton pouvoir tu donnes pouvoir à tes doutes Il faut pas trop penser si t'as ce genre de penchants C'est plus facile de s'y pencher que d'en éviter les tranchants Les doutes c'est comme l'insomnie, l'abus est dangereux Mais qui ne les a pas écouté Donner du temps un peu précieux ? Déjà que l'anxiété commence à infiltrer tes yeux Range cette part de folie, il y a trop de doutes et t'en deviens douteux Range ta part de folie tant que tu le peux Car admettons que la joie et la raison soient ce qui est bon C'est con mais ta tête est ta seule maison Ton bien le plus précieux Ton paradis si tu les prends Ton enfer si tu ne le peux Il y a des carrefours de paranoïa et des ruelles de naufrage Des ghettos d'anxiété et des impa**es de panne Vie près de la normalité et tes bons neurones en cage Il y a de ces quartiers mal famés dans ces quartiers du crâne Là où il pleut dans la tête où ça attire la moisissure Rares sont ceux qui coulent dans cette tempête et qui en sortent plus durs Dédicace aux nomades de l'intérieur parce que ce qui est sûr C'est que la folie personne n'en revient sans blessure Les mains qui compressent le crâne Et on reste sans comprendre Pourquoi c'est sur soi qu'il y a ce que la folie vient prendre ? Les yeux fixés au sol parce que le sol reste de cendre Sans rendre ce regard qui chez les autres on engendre Le regard de l'autre a le poids de l'enclume de notre malaise On stress, il n'y a plus rien qu'on encaisse On sait qu'il n'y a plus rien de bon Et on le cache aussi mal que ce pli sur le front Dans le mensonge que tout va bien on régresse à faire semblant Mais les yeux sont fenêtres sur l'âme et ton regard est absent Celui des gens est comme un flamme sous l'œil Tu ne veux pas te montrer en clignant alors tu mets l'accent Et l'humeur que tu montres aux autres en cache une à toi tout seul C'est pas que la raison ne soit plus là C'est pire : la raison te nargue Car tu sais que tu la poursuis car tu t'y rabaisses Tête entre les mains à attendre qu'apparaisse sa nouvelle vague Sauf qu'au premier reproche les nerfs décident que tu régresses Et quand le calme revient t'aimerais dire à forte raison Tes confidences à la mère, le père, les frères et les sœurs Et là tu te rends compte combien le cerveau est ta propre maison Car si tu n'y es pas au chaud tu ne peux réchauffer les cœurs Quel bonheur les gens ont Ils ne se rendent pas compte de glisser à vie Et quel malheur de vivre à essayer Quand dans la tête un labyrinthe s'est construit Comme si tu ne reconnaissais plus chez toi trop infesté Les écorchures physiques sont voyantes et guérissables À l'inverse de ça tu n'es que trop fragile et périssable Agile dans le mensonge parce que à la recherche du véritable Et mourant de soif de cette raison insaisissable Tu pues de cette rupture que les proches appellent "ca**ure" Étant dans cette partie du crâne que l'humain normal rature Là où les émotions sont dures et où le sensible sature Seul avec ton ombre comme carrure et pas une ombrelle d'armure Il a plu dans la tête et ça attire la moisissure Rares sont ceux qui coulent dans la tempête et qui en sortent plus durs C'est pour les nomades de l'intérieur Parce que ce qui est sûr C'est que la folie personne n'en revient sans blessures