[Couplet 1: le Bavar] J'gare ma vie en double file, juste le temps d'pisser dans la Seine Injecte mon venin pile poil dans la veine Et dans l'odeur du soir qui s'mélange à la poudre Je n'suis qu'un Noir éclairé par la foudre 78, Paris 18, personne ne me dicte ma conduite Et si la suite n'est qu'une rue mal fréquentée Hantée de parcours accidentés Ils ne tueront pas la bête à coups d'insecticides Le Paradis peut-être, car l'Enfer est ici Ce qui d'ailleurs me ra**ure, à travers l'trou d'la serrure Blessures, morsures, odeurs de vomissures Froidure de procédure J'n'ai jamais dit qu'c'était facile J'n'ai jamais dit non plus qu'on était dociles Dans cette putain d'ville au rapports tarifés Que je n'prends plaisir à caresser que pour scarifier [Refrain: Bavar (la Hyène)] Parce que déjà cramés sur le parvis Et tous les pourvois épuisés Nos sales ganaches grillées sont encore de sortie Entre souffle retenu, stores baissés volets fermés Nos sales ganaches grillées sont encore de sortie Entre souffle retenu, stores baissés volets fermés Nos sales ganaches grillées sont encore de sortie Entre souffle retenu, stores baissés [Couplet 2: la Hyène] Paris éclaire mon faciès cramé grillé Dénigré Dissimulé sous ma capuche noire dégriffée Je marche avec mes gars d'un similaire pedigree C'est fou c'que la couleur de peau peut les terrifier Et l'on m'suspecte comme si j'étais d'la fausse monnaie Encore heureux qu'ma religion m'inspire de pardonner Alors j'les pardonne J'me fais discret comme du sh** sous du papier carbone J'suis venu en paix donc soir-ce y aura personne à baffer J'ai l'apparence d'un ler-dea alors qu'j'me tue à taffer Oh merde! Encore un contrôle de la BAC aux airs de négriers Mais de l'histoire de Gorée, on n'a rien oublié Les gyrophares de la MAP ont un drôle d'aspect bleuté Bizarrement joli Et si ces petits PD sont malpolis j'reste calme, posé Une belle tisse-mé c'est la seule bombe que j'rêve de faire exploser [Refrain]