La Canaille - Parler aux inconnus lyrics

Published

0 163 0

La Canaille - Parler aux inconnus lyrics

[Couplet 1 : La Canaille] "Les chants sont plus beaux que les Hommes" disait Nazim Ils sont plus lourds d'espoir, plus magnanimes Ils savent comment viser la cime, éviter l'abîme Ils savent sonder le temps pour épuiser la rime J'ai grandi, j'ai mûri en écoutant les chants J'ai pleuré, j'ai ri en écoutant les chants J'ai dansé, j'ai compris, j'ai rompu les rangs J'ai pris du gallon et de l'élan en écoutant les chants Depuis, ma langue se délie à l'envie Tue l'ennui d'un débit ralenti Mon métier s'résume à combler le vide À parler aux inconnus quand la musique me guide [Couplet 2 : La Canaille] Et on n's'est jamais vus et peu importe On s'reconnait, ça suffit pour se prêter main forte Un mélange d'intime et d'universel entre nous On sait qu'au fond la frontière est infime On s'ressemble car on partage la même réalité Tous dans le même bateau, tous à égalité Vogue à l'inconnu, vogue au vent des alizés Avec les mêmes joies, les mêmes rêves à réaliser Les chants n'changeront pas la face du monde, c'est sûr Mais ils nous aident à panser nos blessures C'est ma contribution, ma façon d'm'impliquer C'est de toi, moi, et nos destins imbriqués [Couplet 3 : La Canaille] J'suis convaincu qu'ton bonheur contribue au mien Le confort de leurs tours d'ivoire ne me dit rien Besoin d'compagnie, mon équilibre en dépend J'me sens redevable de l'apport des chants C'est une quête dont je m'acquitte quand j'te fais bouger la tête Mes galettes sont faites pour te tailler la bavette Hey, vas-y, prête l'oreille, ici, ça parle de nous Et, quitte à pousser l'vers, autant le faire debout Je suis d'ceux que le micro attire comme un aimant Un vase communiquant appelé MC communément J'aime la proximité de mon art de rue Et profite d'avoir les mots avant qu'un jour je ne parle plus [Couplet 4 : Lucio Bukowski] Des chants dans mes rêves réels, mes échecs, mes gloires Des chants dans le barillet d'une vieille pétoire Durant les instants fades ou les pa**e-temps d'rades Dans des larmes, dans des drames, dans des rames de trom' Des cantos de Dante aux blues de Robert Johnson Les chants me hantent, et je me tempère aux psaumes J'en ai créé à mon tour Mon talisman : un vieux rock décati à mon cou Les rimes peuvent être putes ou belles dévotes Mes chants ne sont qu'une histoire dans celles des vôtres Un truc entre vous et moi, une nuit sur toile Où chacun trouvera de quoi nourrir le vide sous l'toit Mélopée de la ville sur le temps pour des heures Incantation dans la gorge, la rumeur forme les chœurs Le gospel urbain m'a pris depuis l'lycée Torche un bourbon perdu dans l'un des chants de l'Odyssée Dans la marche, pas de concert d'louanges Un vieux jazz révolutionnaire dans les rouages Préfère le sobre à l'opulence Les chants de Maldoror à ceux des sirènes d'ambulance J'compte plus les fois où ils ont sauvé mon âme J'compte plus les soirs où ils ont braqué mon art Trouver de l'écho chez toi dont j'ignore tout Le temps fait signe à la fosse et la dernière note coule