Étrangère à ce que je vois, ça me renvoie dans mes tranchées Je ne comprends plus rien malgré toutes mes études Pourtant cartésienne mais, au-dessus du vide, penchée L’Optimiste pourrait disparaître dans le triangle des Bermudes Bras tendus, boulets aux pieds, je bascule à cause de lests Debout, seule, et déboussolée, bercée par une chanson de geste En tête de proue, en proie au doute, j’enlève la cape de bonne espérance Et si mes rêves clandestins dans la soute étaient en train de quitter la France ? Mes livres sont vierges mais leurs pages sont cornées Je ne distingue plus le Nord du Sud Mes livres sont vierges mais leurs pages sont cornées Les abscisses sont désordonnées A ce stade la mer est calme mais qui sait pour combien de temps ? La peur nous terra**e depuis qu’ils se battent en clan Sur une vague bleue nuit, l’Optimiste se renverse Les abscisses sont désordonnées à moins que ce ne soit l’inverse Dans ma tête c’est la jungle, les neurones noués comme les lianes aux branches Les fausses fleurs des magiciens fanent, ils n’ont plus de colombe sous la manche Pendant que nous rêvons à régner et à tisser nos toiles La nuit, j’hisse la voile pour rebaptiser les étoiles Les poids sur mes épaules ne me feront pas plier Sur la carte au trésor, rares sont les indices Qu’ils bâtissent l’enfer, je ne tomberai pas dans leurs abysses Il faudra m’y jeter… M’y jeter poings et voix liés Je chanterai, pour que les cordes raidissent À gorge déployée pour qu’Orphée m’entende mieux qu’Eurydice Mes livres sont vierges et leurs pages sont cornées Les abscisses sont désordonnées A ce stade la mer est calme mais qui sait pour combien de temps ? La peur nous terra**e depuis qu’ils se battent en clan Sur une vague rouge sang, les Optimistes se bousculent Les abscisses sont désordonnées, l’ordre donné fait la bascule A ce stade la mer est calme mais qui sait pour combien de temps ? La peur nous terra**e depuis qu’ils se battent en clan