Le célèbre site RapGenius, recensant les paroles de chansons, est sous le coup d'une interdiction suite à la publication d'un rapport de l'a**ociation américaine des éditeurs. Question de droit d'auteur. Les paroles de chansons, elles aussi, doivent faire l'objet d'une protection de la part des autorités quitte à envisager une condamnation de leur utilisation abusive et sans autorisation. C'est ce que vient rappeler un rapport de l'a**ociation américaine des éditeurs (National Publisher Music Association dans la langue de Shakespeare) publié à l'initiative de David Lowery, professeur à l'université de Georgie, et leader du groupe Camper Van Beethoven. Selon le texte porté à notre intention par pléthores d'articles de presse (pêle-mêle New York Times, Fact Magazine, Dummy ou encore Pitchfork), la publication de l'intégralité des paroles de chansons sur différents sites (comme Rap Genius ou Lyrics Mania) non seulement ne respecte pas le droit d'auteur mais génère des revenus non négligeables issus de cette utilisation fallacieuse. Comme l'écrit David Lowery : Il est évident que ces sites génèrent un énorme trafic et provoquent plus d'argent que l'on ne pense. Par exemple nous avons découvert que le site www.azlyrics.com se cla**e fréquemment parmi les 500 sites les plus populaires aux Etats Unis. Le rapport énumère ainsi une liste de sites internet sous le coup d'une interdiction de publier. Parmi lesquelles Rap Genius et Lyrics Mania. Le Top 10 de la liste des 50 honnis est à retrouver ci-dessous. www.rapgenius.com (12.77%) www.lyricstranslate.com (8.41%) www.stlyrics.com (6.76125%) www.lyricsreg.com (6.71375%) www.lyricstime.com (6.05125%) www.lyrster.com (5.675%) www.parolesBmusique.com (5.18%) www.kovideo.net (5.0975%) www.songonlyrics.com (4.86625%) Alors que faire ? Le professeur à l'université de Georgie remarque le nécessaire encadrement de cette prolifération d'initiative numérique par une licence. Comme le note l'auteur du rapport, le site Lyrics Seal répertorie d'ores et déjà les plates-formes respectant ces règles de bonne conduite. Parmi lesquelles ne figurent pas le géant Rap Genius. L'un des fondateur du mastodonte, Ilan Zechory, s'est d'ailleurs exprimé dans le New York Times (en faisant parvenir un e-mail à la rédaction du quotidien américain), critiquant vivement comme on peut l'imaginer le texte, ses fondements ainsi ses conclusions tout en faisant valoir la singularité de son entreprise : Les sites de paroles de chansons auxquelles la N.M.P.A [acronyme de l'a**ociation américaine, NDLR] ne sont que des simples sites sur lesquelles les “lyrics” sont mises en ligne alors que Rap Genius appelle à la participation du public pour expliquer les textes ligne par ligne ainsi que des dizaines de milliers d'annotations et de modifications de la part des écrivains et des performers. Cette addition de “contextualisation” et de “sens” transforme une page plate en une experience interractive crée par une communauté de volontaires. Il a par ailleurs déclaré avoir hâte de pouvoir en discuter de vive voix avec les autorités consacrées, horizon qui pourrait être plus proche que l'on ne le croit. La N.M.P.A a d'ores et déjà annoncé sa volonté d'attenter un recours légal à l'égard des 50 sites. À eux alors de se soumettre (supprimer le contenu non “licencié”) ou de se démettre.