[Intro - Joey Starr] Seul dans la pénombre, avec mon pa**é Cherchant à me remémorer les joies et les raisons Pour lesquelles j'encaisse la monotonie de cette vie Plus désarmé qu´au premier jour Les années blanches de ma jeunesse Se sont laissées posséder Quant au futur! Le futur j´ose même pas y penser Vide est ma vie et pourtant non, je n'ai pas choisi Tant le présent n'est que néant... [Couplet 1 - Kool Shen] Tout a commencé sûrement le jour où je suis né Le jour où je n´ai pas croisé la bonne fée Qui aurait fait de moi ce que je ne suis pas Ce qu'il m'arrive d'envier parfois Ce que la vie a doté d'une chance Mais moi malheureusement voilà, je n'en suis pas là Et privé de ça, pour qui devrais-je mener un combat? De toutes façons pas la peine Je connais la rengaine mais je n´ai pas de force Mon amour pour la vie s´est soldé par un divorce Moi aussi j'ai rêvé de connaître l'idéale idylle Le désir, la pa**ion de ne pas perdre le fil Quitter sur le champ la ville, s'isoler sur une ile Au lieu de ça, ma vie file, se faufile et défile Sans domicile fixe J'ai toujours relevé la tête, même à genoux Mais ce soir, je suis fatigué de lutter Et pense sérieusement à tout déconnecter L'hiver a posé son manteau Comme si la mort était déjà là, tout près de moi Le froid me lacère la peau Comme cette vie, dont je n´ai plus envie Égaré dans ces pensées, où tous ne cessent de m'apitoyer Voilà, ce soir je vais craquer, ne pouvant échapper à mon destin [Couplet 2 - Kool Shen] L'âme stressée, le cerveau compressé Comme usé par la guerre des nerfs à laquelle je dois me livrer Subir sans pitié, sans répit, voilà ma vie Gris semble l'avenir et noire est la couleur de mon esprit Je n'essaye plus de comprendre, ni de me faire entendre Je suis le troupeau avec un numéro collé dans le dos Métro, boulot, aseptisé du cerveau Mon ultime évasion se trouve dans le flot de ces mots Quarante ans de déboires pa**és à la lumière du désespoir Tu peux me croire ça laisse des traces dans le miroir J'ai les neurones affectés et le cœur infecté Fatigué de lutter, de devoir supporter la fatalité Et de voiler le poids d'une vie de raté Voilà pourquoi je m'isole, pourquoi je reste seul Seul dans ma tête libre, libre d'être Un esclave en fait battant en retraite Fuyant ce monde d'esthètes en me pétant la tête OK, j'arrête net, j´appuie sur la gâchette