J'voulais que tout soit clair Avant que le couvercle ne se referme Une dernière fois, déranger l'oligarchie, les ministères Cracher la vérité amère, de la part de la cla**e ouvrière Pa**er mes nerfs... À travers quelques vers Changer les choses, c'était le but C'est c'que j'ai cru Je suis venu, j'ai vu, j'ai fait ce que j'ai pu Je te le jure J'ai été jusqu'à parler de moi Moi qui d'ordinaire préfère me taire Muet comme un voyou devant l'commissaire J'ai essayé d'être juste, peu importe s'ils me croient J'ai essuyé des insultes, et mes yeux quelques fois Quel qu'en soit le prix à payer, j'paierai J'préfère mille fois crever debout que vivre à genoux, c'est vrai J'ai dû ravaler ma fierté, tenté par des vieux démons En faisant semblant de sourire pour ressembler à tout l'monde J'ai même mis d'côté la honte, pris sur moi souvent Afin de mettre des mots sur mes dégoûts, mes tourments Mis à poil en parlant d'moi, un peu il fallait qu'ils le sachent Ce qui se cache derrière le masque Mon côté face ténébreux Un côté sage qui semble n'être une mascarade fragile Parce que, comme Anakin, j'ai la colère facile Je suis pire que c'qu'ils imaginent Parfois la violence me fascine Bipolaire, mon profil, mon pa**é, rend mon présent d'argile J'espérais faire de la musique un moyen d'nous libérer Que ma lutte soit autre chose qu'une défaite anticipée Anti-injustice, j'ai essayé de résister J'ai eu beau semer d'la paix J'n'ai récolté que des procès Donné tout c'que j'pouvais : d'la sueur, du sang et des larmes J'y ai laissé des années, des amis, isolé, désarmé Pour finalement quoi ? La richesse ? La gloire ? Non même pas Parfois chez moi c'est difficile les trente derniers jours du mois J'ai tout fait, pour n'pas déclarer forfait Le faible a cette facilité à critiquer ce que le fort fait Échouer ou réussir, mais au moins tenter sa chance Moi j'dis que plus l'combat est grand, plus la victoire est immense Je prends des risques, mais qui le fera si j'me défile ? Je me sens vivre que si utile à mes semblables je le suis Je me fiche bien qu'ils en rient, je m'écris, je résiste Même sans profit, sans bénéfice, j'serai un bénévole lyriciste Moi, pour que je cède, faudrait qu'je trépa**e Plante-moi dans le dos, si tu trouves encore de la place Sous une bâche sont mes chances d'être suivi, c'est certain Tant qu'y'aura moins de bon sens et d'courage Que d'crétins et de lâches Et puisque rien ne nous attend à part le cimetière J'écris chacune de mes rimes comme la dernière Et s'ils pensent que j'frappe sans raison L'histoire m'en donnera elle À bien observer leur vision : être libre, c'est choisir soi-même ses chaînes Qu'un seul tienne et les autres suivront Qu'un seul tienne, et les autres le tueront On m'a dit : "L'union fait la force" Mais qui fera l'union ? Dans c'pays où les moutons se comptent par millions Où la morale et la raison ont déserté les lieux Où les riches sont plus riches, et les pauvres plus nombreux Je n'peux rien prendre, je vous laisse tout T'inquiète : un jour, la roulette russe tourne Qu'ils se ra**urent : j'n'ai pas fini d'me battre J'n'étais pas rappeur, mais un révolté qui fait du rap J'ai tenté d'être brave, j'espère ne pas m'être pas trop perdu des fois Désolé si j'déçois, mais parfois, j'ai du faire des choix Mauvais ou bons, ça : no comment Indifférent, je sais bien trop d'choses pour l'être Y'en avait un avant moi Y'en avait un avant lui Après moi, qui viendra ? Après moi, c'n'est pas fini Enfin j'espère, car vu le QI de ces pseudo-leaders J'ai des envies de Columbine toutes les demi-heures Dis-leur, que l'abandon et moi font deux Si l'futur est flou, c'est parce qu'on est au pied du mur Bien sûr, je n'souris pas je grogne, ne me caresse pas je mords Si les autres sont réveillés, c'est que je dors C'est p't-être la dernière fois qu'on m'entend Autant être franc Je n'suis pas de ceux qui suivent, je préfère prendre les devants Gardez vos distances, je garderai mon calme Baisse d'un ton, et je baisserai mon arme Je crois que tout est dit, ou presque Je laisse, le silence faire le reste P.S. : parmi les pauvres, enterrez-moi sans roses En espérant qu'il pleuve, qu'on pleure au moins pour quelque chose Comme toujours les plus faibles servent de proies Rien ne m'étonne Résignés, les autres ferment les yeux, sont borgnes Pourquoi pour rêver, faut-il attendre que l'on dorme ? Les portes closes, j'avance avec une clé de sol Toujours les plus faibles servent de proies Rien ne m'étonne Résignés, les autres ferment les yeux, sont borgnes Pourquoi pour rêver, faut-il attendre que l'on dorme ? Les portes closes, j'avance avec une clé de sol