[Couplet 1] Même si un de ces jours au Neuhof je redeviens MC de MJC Critiquant la société, ma terre, mon pays nourricier Parce que, excédé de ne trouver ni travail, ni métier À cause, d'un pigment dans mon épiderme que j'aurais, soit disant en excès Même si c'est vrai que c'est étrange de se sentir étranger chez soi Sentir brûler sur soi le, le froid de l'indifférence ou de la haine au choix Que, que toutes les ruelles en ville, redeviennent des chemins de croix, du genre "Monsieur : vos papiers ! Monsieur, vous désirez quoi ?" Je sais quand même, que dans la chambre de l'appart' de ma tour Je continuerais à invoquer l'amour Jusqu'à ce que son règne vienne Que la vie de chacun soit aussi, importante que la mienne Même si cela m'essouffle même si, cela ne dure qu'une seconde Ma vie, je la donnerais pour pouvoir vivre cette seconde Caresser au moins de l'œil cette seconde, entr'apercevoir les ailes, de cette seconde [Refrain – Keren Ann] Je pourrais bien brouiller les pistes Changer cent milles fois de visage Rayer mon nom de toutes les listes Et m'effacer du paysage [Couplet 2] Même si un de ces jours à Paris, je suis couronné, meilleur MC Egotripant sur mon flow, mon fric, ma clique Parce que, doré de platine par le grand public À cause d'un tube, et de l'estime illusoire que cela procure Même si se prétendent amis des gens que, que je ne connais pas Que je devienne Ubu, qu'il y ait une cour autour de moi Qu'on m'agresse d'amour à, à chaque fois qu'on me croise dans la rue Que je rougisse, même noir, à chaque regard, se sentir nu Je sais quand même, que, dans mon rôle de roi sans trône L'amour, restera mon Royaume Et même si, même si on me piédestal, et même si on me piétine Je refuserais que la haine devienne ma routine Même si, même si cela m'essouffle, même si cela ne dure qu'une seconde Ma vie, je la donnerais, pour pouvoir vivre cette seconde Caresser au moins de l'œil cette seconde, entr'apercevoir les ailes, de cette seconde [Refrain – Keren Ann] Je pourrais bien brouiller les pistes Changer cent milles fois de visage Rayer mon nom de toutes les listes Et m'effacer du paysage [Couplet 3] Même si un de ces jours sous terre je suis, croqué par les vers Me demandant si absent on m'aime, comme Jacques Brel Parce que com-bien plus que moi sont bien portants Et causent entre com-ptables du CD qui se vend Même si c'est vrai que mon avis compte peu maintenant Je me fais une raison parce que, parce qu'il comptait pas du tout avant Alors on, on honorera ma mémoire, en chantant mes chansons Ça me fait sourire, j'écrivais ces raps pour, pour leur propre oraison Je sais quand même bien évidemment, plus que jamais L'amour, la seule lumière qui ne s'éteint jamais Si je devais remonter sur scène un jour J'y chanterais "Hier encore" comme Même si cela m'essouffle, même si cela ne dure qu'une seconde Ma vie, je la donnerais, pour pouvoir vivre cette seconde Caresser au moins de l'œil cette seconde, entr'apercevoir les ailes, de cette seconde [Refrain – Keren Ann] Je pourrais bien brouiller les pistes Changer cent milles fois de visage Rayer mon nom de toutes les listes Et m'effacer du paysage