De ma naissance je ne garde qu'un doute sérieux Et que reste-t-il d'un moi mort depuis déjà trop longtemps Quand à elle, elle vient quand elle veut Et me laisse en suspens, tornade désorganisante De ma naissance je ne garde qu'un doute sérieux Et cette pensée qui m'abandonne à tous les degrés Je contourne les lumières, je ne commerce avec personne Et reste en deçà des mouvements De vous à moi, quelle joie de s'autodétruire Quel plaisir de voir son corps décomposé jours après jours Quelle joie de s'autodétruire D'avoir à choisir entre l'explosion ou la paralysie Quelle joie de s'autodétruire De réduire à néant tout ce qui me sépare de moi Quelle joie de s'autodétruire Il ne me reste qu'a donner du sens à l'irreprésentable Accuser l'autre qui vient de vol, de mensonge et de viol J'ai beau fermer toutes les fenêtres C'est par chaque trou qu'ils me pénètrent Et de leurs voix obsédantes m'inondent de leurs injures Il ne me reste qu'a donner du sens à l'irreprésentable Contenir dans un seul organe, le s**e, la mort et leurs femmes Et faire intervenir enfin l'inconnu Qui me dévore de son regard obsédant De vous à moi, quelle joie de tous vous détruire Quel plaisir de voir des corps se décomposer tous les jours Quelle joie de tous vous détruire De vous obliger à choisir entre la corde et l'asphyxie Quelle joie de tous vous détruire De réduire à néant tout ce qui me sépare de vous Quelle joie de tous vous détruire