La fraise sauvage de ta bouche S'éloigne à présent dans le temps Et j'ai beau chausser mes babouches Ton beau babil est persistant Ta voix d'abeille à mes oreilles Zonzonne encore et c'est en vain Que la radio crie et babeille Je n'ai de goût que pour tes mains Des princesses de magazine Ont fait l'a**aut de mon château Leurs yeux subtils lancent des signes Flèches ricochant sur ma peau Les colporteurs de la fortune Ont voulu m'acheter le cœur Je n'ai de cause vraie et commune Qu'avec l'humain, l'arbre et la fleur Les routes poudroient sous la lune Reviendras-tu un jour prochain? Un cri tranquille perce la brume Est-ce toi au bout des jardins?