Les djins des s' costé ci C'est des djins qui schuffèlent Qui paltent pou s'intinde Qui paltent pou djoser Y faut les ascouter Des coups c'est co bi vrai Des coups c'est des minteries Mais craque ou bi casaque C'est l' bonheur plate sak Qui spite ou bi qui chile A guiguite sul l' malheur Au traivi cafouyadges Rincheneryes berdeladges A zinguesel de tout Su voye au cinterfout Pou qu'el misère susse out In djosant d'em pays Dji vous ascoute djoser Mes pids ont des pennas Dji muzène arguédennes D'ayer ou d'aujourd'hu Ded'là ou bi ded ci Des cinses et des pachis Des corons, des villadges Djetés din l' paysadge Dji djoserez des Duca**es Des fiesses de no pays Du vi parladge ded ci Sin d'jamais deslachi Et d' mi n' restra pu ri Qu'en myette mitan d' ri Du ramadge dem pays Dji vo intind dviser Assis padvan vos huches Ou bi dellé l'estuve A screnne din les soirées Vo turpinez des sondges Vo tusez din l'esté Vo djosez du soley Del pieuve ou bi del feille Qui fréquente dédja bi A vi l' fieu d'a Melie Qui est four bon garçon Mais sin situation Vo djosez del aous Du blé del barbuzette Du coulon qu'a yeu l' prix Des prix qui montent toudis Voix des vi, voix des djones Des bwès et des villadges Des djins des villes en cadge Tchipadges des mouchons Voix des scoli, des maisses Des monseus et des pauv Des ouvris, des cuerleux Des cincis, des scriveux Des fiyes fin alicantes El keur tout al déboukle Pou un losse du villadge Viz airs des vieilles djins Mazurka, rigodènes Quadrille des Lanciers Sinté comme em keur bat Et Marie clap Chabot Est-ce que c'est mi qui pale Ou bi est-ce que c'est vous? Patwès dem villadge Dji vo chout'rez toudis Que dji susse à Paris Ou bi à Baltimore Vo intind fai plaisi Im chen que dji su drole En miette transmuwé Tout d'une trake escouffté Vostez aud boutt de toutt Langadge des coumarades Des effants dem n'escole Dem mère eyet dem pa Al piquette de mes djous Quin djastou galopiat Dji vos ascoute sondgi Douc'mint comme en rivière Dji vo raguide schuffler Comme el vin sul' batia Vo intind abouler Comme nive in avalanch Dji vo intind spiter Comme spit de dynamite Dji vo intind busqui Comme el tonwere doradge Dji vo intind brotchi Comme en pinte in escume Vo intind buscayi Comme un volcan qui pete Dji vo intind bi rat Djoser dé liberté ----------------------------- Traduction littérale: ============== Les gens de ce côté-ci Ce sont des gens qui sifflent Qui parlent pour s'entendre Qui parlent pour parler Il faut les écouter Parfois c'est vérité Et c'est parfois mensonges Mais craque ou bien casaque C'est le bonheur simplement Qui fuse ou bien qui gicle À cheval sur le malheur Au travers de la bêtise Au travers des choses sans valeur En position instable sur tout Au cent mille diables sur les routes Pour que la misère disparaisse En parlant de mon pays Je vous entends parler Mes pieds ont des ailes Je muse des rengaines D'hier ou d'aujourd'hui De là-bas ou d'ici Des fermes et des prés Des corons, des villages Jetés dans le paysage Je parlerai des kermesses Des fêtes de mon pays Du vieux parler d'ici Sans jamais m'arrêter Et de moi il ne restera plus rien Qu'un tout petit peu moitié de rien Du ramage de mon pays Je vous entends deviser Assis devant vos portes Ou bien près du feu À la veillée Vous remuez des songes Vous méditez dans l'été Vous parlez du soleil De la pluie ou de la fille Qui est amoureuse Du fils d'Amélie Qui est fort bon garçon Mais sans situation Vous parlez de la moisson Du blé, de l'escourgeon Du pigeon qui a eu le prix Des prix qui montent toujours Voix des vieux, voix des jeunes Des bois et des villages Des gens des villes en cage Chants des oiseaux Voix des écoliers, des maîtres Des riches et des pauvres Des ouvriers, des tailleurs de pierre Des fermiers, des écrivains Des filles toutes fines et alertes Le cœur tout démonté Pour un garçon du village Vieux airs des vieilles gens Mazurka, rigodon Quadrille des Lanciers "Sentez comme mon cœur bat" Et Marie clap Chabot Est-ce que c'est moi qui parle Ou bien est-ce que c'est vous? Patois de mon village Je vous entendrai toujours Que je sois à Paris Ou bien à Baltimore Vous entendre fait plaisir Il me semble que je suis tout remué Tout ému Tout d'un coup secoué Vous êtes au bout de tout Langage des camarades Des enfants de mon école De ma mère et de mon père À l'aube de mes jours Quand j'étais gamin Je vous entends songer Doucement comme une rivière Je vous regarde souffler Comme le vent sur le bateau Je vous entends arriver à toute vitesse Comme neige en avalanche Je vous entends crépiter Comme des éclaboussures de dynamite Je vous entends gronder Comme le tonnerre d'orage Je vous entends mousser Comme de l'écume de verre de bière Je vous entends lancer des pierres Comme un volcan en éruption Je vous entends bientôt Parler de liberté