Christophe Colomb, mon ancêtre Est parti pour les Amériques Et moi, en terre portugaise Je rêve Orphée qui aux enfers Va rechercher son Eurydice A été pa**é par le fer D'un amour sans artifices Si j'ai grillé mes bateaux Bien plus vite qu'il n'est coutume Si j'ai cru gagner le gros lot C'est que mon cœur vit dans les plumes Et sur une île chancelante Prête à partir du Pacifique J'ai installé ma maison Sur du sable qui s'effrite Orphée jamais plus Ne retrouvera son Eurydice S'il pleut aujourd'hui ou demain La pluie nous lavera les mains Quand, le soir, on se retrouve Devant le feu qui crépite On a le cœur qui rit en soi On se moque de sa propre pipe Et devant que sonne le glas Que se lamentent les pleureuses Un fou, sous la porte, s'en va Nous chanter des chansons creuses Et cet homme qui rit Donne la main à notre cœur Nous n'avons plus peur de mourir Mais de n' plus rire nous avons peur Et s'égrènent les souvenirs Des romantiques équipées Les yeux tournés vers l'avenir Avec des têtes de mausolées Nous avons viré de bâbord Vers la mer pure et la mer douce Et dans ses bras l'on s'endort Tandis qu'en nous la paix repousse Le soir, on veut s'endormir Sur un oreiller de tendresse On se rappelle de vieux souvenirs On goûte une vieille ivresse Christophe Colomb, mon ancêtre Est parti pour les Amériques Et moi, en terre portugaise Je rêve