Jean-Noël Debard - Solitude sur la ville lyrics

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Jean-Noël Debard - Solitude sur la ville lyrics

La voiture a longé Le bord du can*l A traversé le pont Devant l'hôpital Puis s'est enfoncée Dans le ventre de la ville Aspirée par le flux Des autres automobiles Le brouillard de novembre Commençait à tomber Il essuya la vitre Couverte de buée Il essaya de n'pas trop Repenser à elle De se replonger Dans son monde habituel Réfugiés sous leur manteau Les pa**ants anonymes S'arrêtaient, repartaient En jetant aux vitrines Un regard désolé Presque en s'excusant D'être ainsi dépa**é Par la vie, par le temps L'espace d'un frisson Il crut dans la pénombre La revoir un instant Mais ce n'était qu'une ombre Déjà les néons Envahissaient la nuit En novembre le jour S'éteint en fin d'après-midi D'un geste machinal Il prit une cigarette Un clochard contre un mur Agitait sa casquette Était-elle encore là Était-elle repartie Était-elle dans ce train Qui l'emmenait loin d'ici Un marchand de journaux Vendait à la criée Les quotidiens du soir Les derniers imprimés On pa**ait devant lui Sans y prêter attention À chacun ses soucis, ses problèmes, Ses occupations Et l'étau de la ville Se refermait ainsi Tout était bien conforme Exact et précis Même les solitudes Semblaient trouver ça normal Et l'eau pourrait couler Longtemps encore Sous le pont du can*l