Mes vingt ans à la mer et le cœur en état d'amour, J'ai pris le dernier train, des allers simples sans retour, Ma ville s'endormait par-dessus les toits des maisons, Le Can*l du midi s'éloignait sous la pluie. Et de chambres d'hôtel en petits déjeuners à deux, Deux morceaux d'arc-en-ciel, l'âme-autoroutes, plein les yeux, Je laisse aller le temps sans retourner le sablier, Je balance ma vie contre les vents d'ici... Quand j'aurai fait le tour de la terre, Comme un goéland dessus les mers, Quand j'aurai aimé toutes les filles à aimer, Sans chagrin, ni blues, J'irai mourir à Toulouse. Je regarde la Seine et je m'ennuie de la Garonne, Ma mémoire se promène, je ne suis plus là pour personne, Et je ferme les yeux, Le temps de retrouver un peu Les portes d'une école, les murs du Capitole. Quand j'aurai fait le tour de la terre, Quand j'aurai gagné toutes les guerres, Quand j'aurai brûlé ce que la vie m'a donné, Sans chagrin, ni blues, J'irai mourir à Toulouse. Quand j'aurai fait le tour de la terre, Comme un goéland dessus les mers, Quand j'aurai aimé toutes les filles à aimer, Sans chagrin, ni blues, J'irai mourir à Toulouse.