Jean François Pérès - Billet du 19/05/14 lyrics

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Jean François Pérès - Billet du 19/05/14 lyrics

C'est la fin, bel ami… Dernier billet, dernière soirée… La L1 va te manquer… La porte se referme… Sur ses tauliers, ses boulets, ses absurdités, ses relégués… Prenez AjacciO, SochO, VO (accent chti)… Jamais le « O » n'était descendu aussi « bas »… Prenez Paul-Georges N'tep, vraiment pas au N'top… Lui non plus, son haut n'était jamais descendu aussi bas… Quand à Reims, tel un roi de France dans la cathédrale un jour de sacre, il s'est agenouillé, son crâne au ras du gazon, pour pousser le ballon derrière la ligne… On l'a surtout vu… au ras des pâquerettes… Ridicule… « Le football est une fête », s'est-il justifié, sans doute enivré de la merveilleuse saison du Stade Rennais, qui lui autorisait une audace que même George Best ne s'était pas offerte un soir de finale de Coupe d'Europe des champions… Non, Paul-Georges Ntep… Le foot n'est pas une fête, en tout cas pas celle-là… C'est le football qui te fera ta fête, la prochaine fois… Tiens, écoute plutôt Céline, l'écrivain, pas la pub dans Vogue… C'est pour toi… Alors oui, c'est marre… C'est comme chez Louis-Ferdinand… On ne retient jamais les leçons de l'histoire… Prenez l'Olympique de Marseille, au crépuscule d'une saison minuscule… Ce que le club n'avait même pas osé pour Waddle, Di Meco ou Pelé… Il l'a fait pour Souleymane Diawara… Jamais plus un joueur de l'OM ne portera le numéro 21… Malgré toute la sympathie qu'il nous inspire, on a quand même le droit sur le coup d'être saoulé pour Diawara, qui tout champion 2010 qu'il est, ne méritait pas ça… Et puis c'est marre aussi, l'individualisme poussé à son paroxysme… On croule tellement sous les images qu'on ne s'en rend même plus compte… De plus en plus de buteurs repoussent brutalement et systématiquement leurs coéquipiers qui viennent les féliciter, l'avez-vous remarqué ? Ils préfèrent courir comme des dératés… Ou se déshabiller… La célébration leur appartient… Et tant pis pour ceux qui leur ont permis d'exister… En ce sens, la prouesse de Can*l +, ce doc diffusé hier soir et qui s'appelait J38, nous a vraiment éclairés… Aujourd'hui, on peut le déplorer, le journalisme sportif existe avant tout par les droits… Ceux que payent à vil prix les chaînes de télé pour retransmettre les compétitions… Les millions ouvrent les portes comme par enchantement… Y compris celles fermées à double tour… Y compris celles de ceux qui vomissent le voyeurisme journalistique à longueur d'année… Qu'est-ce qu'on a vu… Un Christian Gourcuff mal à l'aise dans ses causeries… Qui l'eut cru… Puis un Gourcuff furibard contre son président, qu'il mouche devant des dizaines de personnes…. Gourcuff-Féry, des duos décidément improbables, père comme fils… Sans parler du chien fatal en promenade… On a vu aussi un Renard argenté, qui ne manquait pas de maintien avant sa finale savoyarde… Ni de panache après… Un CV grandeur nature… Et des personnages attachants, Dupraz l'écorché vif parfois effrayant, Duhamel l'arbitre désormais détaché, qui s'est fait un super « super 8 » pour son départ à la retraite… Et puis cette devise fugace inscrite au fronton de la cantine des joueurs de Sochaux… « Sois professionnel, sois humble, travaille pour ton club »… Le problème, c'est que la plupart des joueurs ne lèvent plus la tête de nos jours… Le bas plutôt que le haut… A bientôt… Peut-être… Je vous salue bien bas…