Oh, combien j'aimerais l'après-midi Si toute la bande de ouistitis qui s'agitent Dans tous les sens pour justifier Du pedigree de leur incompétence Cessaient leurs allées et venues Leurs corps-à-cris, leurs cohues Pour laisser mon âme indolente Naviguer en ses grands palais Où d'affriolantes courtisanes Prêtes à subir tous les outrages Et les excès de mes fantasmes Puissent enfin me livrer en paix La quintessence de leurs orgasmes Il n'y a que l'interdit qui m'excite Qui pique mon imagination Je ne bande plus que pour l'Illicite L'au-delà de la fascination Ta douceur captive Alimente la dérive De mon esprit Comme tes poignets tendus Que mes doigts crucifient Ton corps dressé contre le mur Écartelé à l'infini s'offre et résiste à la torture De mes caresses, de mes cris Le vice, amant de la vertu Esclave et maître du plaisir Livre à mon capricieux désir La ferveur de ta chair La prière éperdue de tes membres offerts Aux plus tendres supplices Dont mon ardeur complice Honore ta soumission Il n'y a que l'interdit qui m'excite Qui pique mon imagination Je ne bande plus que pour l'Illicite L'au-delà de la fascination Des lourds joyaux de tes prunelles Pareils à deux charbons ardents Jaillit un faisceau d'étincelles Qui met le feu à mon tourment Bas et chaussures Dessous, parures Et ornements Sur le tapis d'Extrême-Orient Tombent, pêle-mêle Le vice, amant de la vertu Esclave et maître du plaisir Livre à mon capricieux désir La ferveur de ta chair La prière éperdue de tes membres offerts Aux plus tendres supplices Dont mon ardeur complice Honore ta soumission Volcans de soie, torrents de miel Velours froissé, châle émouvant Où je m'enlise Où je m'emmêle éperdument Me raccrochant à ces bras nus Les yeux au ciel, le feu au cul Maman ! Il n'y a que l'interdit qui m'excite Qui pique mon imagination Je ne bande plus que pour l'Illicite L'au-delà de la fascination