Jacques Bertin - Colline lyrics

Published

0 165 0

Jacques Bertin - Colline lyrics

C'était juste pendant les très grandes chaleurs Cette année-là où nous cherchions à nouveau un logement En attendant nous étions chez une amie qui était belle Mais nous ne faisions pas l'amour et sans doute c'était à cause du temps Ou c'était que nous n'étions pas chez nous et tu t'étonnais de cela Mais je savais que l'homme est une mécanique plus fragile Que les appareils compliqués qu'on voit dans les musées silencieux Et qui oscillent sans un bruit et sont mystérieusement utiles Tu venais juste de reprendre le travail et tu avais du mal Nous étions de pa**age chez Colline qui était belle Parfois nous la surprenions nue et nous la regardions Avec amour dans son sommeil et tous trois nous nous aimions bien Mais nous ne faisions pas l'amour et par timidité peut-être Parce que cela aurait remis en route quelque part une de ces machines éteintes Pourtant nous nous aimions, les choses sont si simples Et ces machines qu'on dérègle pour un rien sont sans complication Je ne sais, oh, je ne sais pourquoi j'écris tout cela Pour tendre un filet à travers ma vie qui m'entraîne Il faisait dans l'appartement une chaleur, on ne respirait plus Nous étions dans une parenthèse élevée d'un immeuble de notre vie Un jour je me dis que peut-être nous aurons enfin une maison Je ne comprends pas ces gens qui peuvent s'installer n'importe où quand je cherche Inla**ablement avec la tête fermée que tu connais L'endroit où je retrouverai mon enfance Sur la pointe de l'île entre les deux bras et les années qui pa**ent Je les verrai venir et se mêler à mon pa**é Comme dans les tourbillons de la Loire l'eau Et ensuite l'eau paresseusement va mourir dans les sables Crois-tu qu'un jour nous aurons réellement une maison? Avec une bonne amie à nous et nous saurons avoir la force De nous aimer, nous l'aimerons sans peur, souviens-t'en Ce sera bien plus beau et plus pur qu'un couple même comme nous deux Ce sera comme une prairie dans la partie ombragée de l'été vers le soir Tu n'auras pas peur de l'orage ni surtout de toi même Dans l'herbe on aura disposé ces machines inutiles des musées Avec des balanciers, des contrepoids, des rouages de cuivre, des roulements Et il flottera une de ces chansons mélodiques que chantaient nos parents Oh, dis, crois-tu que nous serons capables de cette fête? Souviens-t'en