Corentin, l'âme légère, les oreilles au long du vent Et dansant de ses deux ailes, s'en allait à travers champs Et ri dé ri dé ran Il vit pa**er une bergère bergerie, de ran de ran À la vertu mensongère, au corsage acoquinant Au corsage acoquinant Fille de guise légère et de plaisirs sautillants Corentin, fine braguette, se sentit du mouvement Lan dé ra dé ran dé rette S'approcha conquéremment, s'approcha conquéremment L'accueillante fille de laine laissa filer ses moutons Lesquels prévoyant l'affaire autour se mirent en rond Faisant un concert de chambre pour couvrir fort bellement Ce qu'il advint par la suite Ce qu'il advint par la suite ne vous intéresse pas Et qui plus est je m'étonne de vous voir encore devant moi Écouter mes fariboles quand il y a tant et tant de plus importants problèmes Que le corsage de ma bergère quand il s'envolait au vent Il y a beaucoup pour un poète, beaucoup à dire a**urément La la Il y a la guerre, celle d'après et celle d'avant Il y a les bourgeois qui prospèrent, les salauds tranquillement L'armée ridiculement, les curés comiquement Et la révolution sociale et les grands enchaînements Et la mort de Charlemagne et la couleur du saucisson La fin des autos à pédales, la qualité déplorable du fromage de chèvre Depuis la grande crise des années trente Preuve évidente des contradictions internes du système capitaliste Pour tout cela je vous renvoie aux vrais poètes Pour moi, je me contente bien de mon petit bonhomme de Corentin Et du corsage de ma bergère quand il s'envolait au vent Corentin, l'âme légère, les oreilles au long du vent Et dansant de ses deux ailes, s'en allait à travers champs Et ri dé ri dé ran