[Couplet 1 — Furax] Dès l'départ à la traîne sous un nuage gris J'porte le numéro 13, prends la grêle dans une caisse dont l'allumage grille Ça c'est l'histoire d'ma life, j'rama**e en silence La paix ça parle peu mais un démon XXX Aux abris, puis j'ressors très vite faire les 400 coups Arrache le bloc, fais les fils, les films et vite, tous les gars sont XXX J'ai pas attendu qu'elle soit belle pour goûter à la chair À l'époque tout s'fait à la chaîne, elle baise adossée à la chaise Le 13 prend la grêle, une vie sans attrait Le pousse à prendre la brèche et pa**er plus d'10 ans sans adresse Pas un hymne à la famine, mais un hommage aux [brutes ?] Paraît qu'le linge sale s'lave en famille, mais moi j'le brûle Sans rancune, j'porte la bague qui m'a cogné La barbe d'un homme barge, qui n'est bon qu'à grogner Et puis le Rap m'a plu je n'reste pas une larme se pointe Tu comprendras qu'ma plume pèse le poids d'une arme de poing [Couplet 2 — 10vers] Tu sais parfois j'me demande vraiment c'que j'serais sans l'Rap J'parle pas d'mon ange-gardien j'aurai déserté quand il descendra Loin d'mes semblables, loin, j'comptais mes fautes, mes entailles Ouvert les yeux depuis qu'mon enfance s'est tuée y a 15 ans d'ça J'suis resté de marbre, et si près des flammes, j'ai donc quitté ces âmes Cherchant ma bonne étoile, j'croyais qu'elle pouvait m'abriter des fois J'ai cessé d'croire aux hommes putain j'ai même laissé la gloire aux autres Pris l'désespoir pour l'noyer dans l'décor depuis ces 16 mais j'bois Mort littéralement j'porte ma brique et malchance Sur mes épaules j'poserai mes armes une fois qu'j'aurai quitté la France J'ai la gorge pliée j'avance, à trop m'tortiller la panse Et la foutue rétine tu peux m'croire j'vois les choses différemment J'ai sûrement l'âge de raison j'frapperai jusqu'à ce que mes os se brisent Sur le parpaing sur ce champ on n'y verra que mes cendres J'laisserai des traces de mes songes, j'tournerai les pages Et défendrai toutes mes fautes marquées sur tout mon corps comme ces taches de naissance [Refrain x2 — Furax puis 10vers] Y a un tas d'raison pour qu'j'en rajoute Mec c'est durant 4 saisons qu'on tend la joue Et j'ai des marques dans l'dos Ce qui ne tue pas rend plus faible donc j'suis bien qu'avec mes gars dans l'dôme [Couplet 3 — Neka & Menshen] Dis pas que j'ai l'âge de raisonner, entre vos discours Vos salades a**aisonnées J'entends toujours l'écho des paroles des sages résonner À chaque soir réfléchir on s'est la**és, allier le cuivre et l'acier Sur les batailles de Séla**ié, pour réfléchir avant d'agir Comprends qu'une bonne raclée Entouré par une centaine de shtars, aurais-je besoin d'te rappeler Qu'on rappait, qu'on chantait dans graine de star Et avant d'louper l'coche, XXX, fouille mes poches XXX mes proches, quand le soir j'ai fait briller ma lanterne noire À chaque fin d'seize c'est comme à chaque fin d'saison Pas d'pognon, mainte raisons, bouffer du pain d'seigle Et entre l'tas d'miss à serrer et le gros tas d'biff à flairer Il faudra avoir les griffes acérées pour tenter la fin d'teigne La vie est plein d'pièges, y a ceux qui serrent les dents Et y a les gens qui s'font cul-en et ceux soignés au bain d'siège Avant d'entendre chanter la funèbre raison Avant d'arriver l'âge de raison hanté de funestes raisons [Refrain — Neka & Menshen] [Couplet 3 — Amanit & M.Etik] En 2012 j'peux dire qu'j'ai a**ez traîné J'compte mes potes, m'éloigne de l'âge des gosses, m'approche plus de l'âge des aînés Dès l'âge de raison j'm'accorde plus le droit d'essayer Des ma**es de questions, ça m'torture j'peux pas m'égayer C'est comme une maison vide, une saison grise Une version triste d'un monde où ça d'vient dur d'élever son fils Quand on perd tout sur des combines, tout s'arrête c'est vrai Alors on court après des rêves parce qu'on cherche tous une raison d'vivre J'donne un résumé d'mes mois d'galère, où en quelques sorte Tous nos textes sortent expulsés de nos boites crâniennes Messieurs j'éparpille mes mots comme les livres Plus rien n'm'étonne c'est rare qu'tu m'voies les yeux écarquillés ronds comme des billes On rêve de percer l'monde avant qu'la Terre n's'effondre Mais c'est con d'viser Hollywood quand dans ta tête c'est l'Bronx Et j'calcule, c'est pas un luxe, et ce depuis l'aube Mec j'fais pas d'thune, j'fais pas d'tube mais j'donne des tuyaux [Refrain — Amanit & M.Etik] x2