[Couplet 1] Des petits qui jouent, des jeunes qui traînent, voilà mon coin d'rue Derrière mon coin d'rue, un autre coin d'rue, voilà mon point d'vue Où que j'aille, je tombe de haut J'comprends l'expression point d'chute Sans points d'suture j'cicatrise, de la vie je n'attends rien d'plus J'suis pieds nus mais j'connais ma pointure J'étais là avant l'peintre Je sais c'que cache ces couches de peinture Tu sais les cheveux restent blancs dessous la dernière teinture Et je sais que Dieu reste grand malgré mes paroles impures Serre ma ceinture mais n'me plains plus Même devant du pain dur car dans mon poste J'ai vu sur l'globe que guerre et faim torturent Malgré cette fin d'fortune qui fait qu'les miens n'dorment plus Je n'oublie pas que l'air et l'eau, tous deux, ont des teintes d'or pur J'respire d'la poussière de diamant Et m'désaltère dans des rivières de saphirs Oui l'univers me fascine, ici, frère Rien n'est facile et Lucifer est habile Mais on résiste tel des Viet' dans les rizières d'Indochine On a la folie des gros chiffres et la phobie des gros titres Ici tout se négocie mais je suis loin d'être docile J'enfouis mes sentiments en vers Pour qu'tu les déterres comme de précieux fossiles Un stylo bille et plus rien ne m'est impossible J'suis un peu comme un autiste J'vis dans ma bulle même entouré de membres de mon possee J'ai pas l'moral ces temps-ci, j'me dis que l'orage est un signe En proie aux tourments, certainement qu'il devait en être ainsi [Refrain] L'aurore est avancée, les prémices de l'aube sont annoncées J'ai pa**é la nuit à gamberger Mon cœur à le poids du monde et des peines à héberger L'aurore est avancée, toujours temps de récolter des loves Bénéfice de l'époque, j'ai les deux pieds dans la merde Mais la tête à l'autre côté du globe À l'autre côté du globe, à l'autre côté du globe J'ai les deux pieds dans la merde Mais la tête à l'autre côté du globe [Couplet 2] Je n'sais pas quand finit l'début ou quand débute la fin, ce faisant J'vis l'instant comme un cadeau, pour ça qu'on l'appelle présent J'prends c'que l'destin me présente, un sentiment d'indécence Quand j'pense à ceux pour qui la misère est une mère oppressante De décembre à décembre, en banlieue d'nombreux drames Ça devient grave, à croire qu'le Bon Dieu joue d'la contreba**e Tout est fait pour que tu n'penses pas trop Baise, va taffer, fais la queue et prends ta dose J'rentre à l'aube, l'esprit en travaux J'ai plus les pieds sur terre, on m'a trop mené en bateau Nos cœurs subissent l'embargo Les murs grillés, pures virées dans des plans vago On pa**e du cauchemar au rêve en un clin d'cil On traîne une grosse dalle, on traîne avec l'instinct vil Le temps inspire des pensées suicidaires Il pleut des cordes, si je déconne, qui va me changer d'air ? À part mon spliff d'herbe ? J'ai les deux pieds dans l'système, taffe comme une vrai usine Le méprise mais contribue à sa réussite, dilemme J'ai été bon, j'ai été con : pour moi c'est idem Mon petit frère s'la colle deux fois plus que oim' J'verse une larme à l'idée qu'un jour on ne pourra plus s'revoir À tous mes proches déjà partis pour un grand voyage Je pense à vous et chaque jour je prépare mon bagage [Refrain] L'aurore est avancée, les prémices de l'aube sont annoncées J'ai pa**é la nuit à gamberger Mon cœur à le poids du monde et des peines à héberger L'aurore est avancée, toujours temps de récolter des loves Bénéfice de l'époque, j'ai les deux pieds dans la merde Mais la tête à l'autre côté du globe À l'autre côté du globe, à l'autre côté du globe J'ai les deux pieds dans la merde Mais la tête à l'autre côté du globe À l'autre côté du globe, à l'autre côté du globe Paroles rédigées et expliquées par la communauté RapGenius