Alors on change l'image Les contours de son visage On joue sur la gamme des âges Mais c'est pareil C'est toujours la même femme Qui dans la vie nous accompagne Les lèvres plus ou moins vermeilles Un jour ou l'autre, elles vous quittent Elles reviennent par la suite Comme le font les hirondelles Et vous qui êtes toujours le même Cette femme qui vous dit:"Je t'aime" Pour vous c'est elle On se plait à croire que l'on change Que la vie qui pa**e s'arrange Pour que l'homme en vous, le vrai S'éveille Mais il suffit d'un sourire D'une larme pour découvrir L'enfant qui sommeille Resterons-nous vulnérables Comme le château de sable Miné par la mer et le sel À l'adolescent en fièvre À la femme de ses rêves Obstinément fidèles? Il est des oiseaux de pa**age Qui font beau dans le paysage D'autres avec armes et bagages Qui d'un coup d'aile Se pointent et décident de faire Leur nid en plein dans vos affaires Coucou l'hirondelle Vous qui vouliez garder la pose Et que restent en l'état les choses C'est la tête dans l'arc-en-ciel Allo docteur, je suppose C'est une question d'overdose Rien n'est plus pareil Elle se joue de mes défenses De mes colères, de mes silences Et par dessus tout elle pense Qu'elle est celle Qui m'apporte la délivrance Celle que du fond de ma conscience Inconsciemment j'appelle Elle fourbit toutes ses armes Elle a le charme de la femme Et de la mère au naturel Ma cage est devenue volière Et par bonheur, elle a su faire Trois p'tites hirondelles Alors je change d'image Les traits de mon visage Prennent les rides de mon âge Et dans mes veines Pour irriguer le bonhomme Coule à présent le sang d'un homme Que j'aime