Fuzati - Poussière d'enfants lyrics

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Fuzati - Poussière d'enfants lyrics

[Couplet 1] Je me demande pourquoi ils disent que les enfants sont innocents Je me souviens, lorsque j'avais 6 ans, la vision d'une fourmi se débattant dans un verre d'eau me donnait fréquemment des érections J'ai pris des photos de cet hérisson écrasé sur la route Il est mort, mais la vie grouille en lui Il est mort, pourtant le soleil tente de réchauffer son corps Et les effluves qui en émanent sont les mêmes que celles que l'on sent près de la tombe de mamie lorsqu'on vient en arracher les herbes durant l'été Petit garçon, ce soir ta mère a mis ton a**iette sur la table Toute ta famille n'attend plus que toi, alors pourquoi ne réponds-tu pas lorsque l'on t'appelle ? Parce que tu es mort ? D'accord Ceci explique mieux le fait que depuis 6 ans tu aies 8 ans Dans ta chambre à présent de la poussière se répand sur tes jouets Seul pourra l'enlever le plumeau de l'oubli C'est vrai la vie est injuste, elle quitte très vite de petits corps En même temps, peut-être qu'elle ne se sentait pas a l'aise dedans Tu peux toujours chercher un sens, tu peux aussi asperger ton corps d'essence Craquer une allumette et ainsi permettre à un SDF de se réchauffer autrement qu'en avalant de l'alcool Rends-toi utile, la maîtresse te l'avait dit à l'école Mais tu ne l'écoutais pas, absorbé par l'étude de ses protubérances mammaires Tu rêvais d'y mettre ta tête, j'aurais fait pareil [Hook] [Couplet 2] Où que j'aille, il me paraît entendre des éclats de rires d'enfants Pourtant mes yeux ne voient rien que des feuilles tentant de se raccrocher à des branches En dessous desquelles les terrains de jeu demeurent désertiques Feraient-ils une partie de cache-cache avec la mort ? Perdu ! Le vent souffle, les urnes tombent, les enfants volent Cela fait bien longtemps qu'ils ne vont plus à l'école Petites créatures de l'éphémère, vos vies furent tranchées nettes jadis Qu'importe la cause, une époque est à jamais figée Mêmes abondantes, les larmes que versèrent vos mères hier Ne purent éteindre les flammes qui rongèrent vos cerceuils Vos âmes sont préservées, enfermées dans des boîtes Alignées dans une allée sordide que l'on parcourt le dimanche À la recherche d'une réponse qui ne vient pas... Il n'y a que le vent Le petit garçon que j'étais n'aime pas du tout ce qu'il est devenu Et lorsque je regarde profondément a l'intérieur de moi Je le vois a**is sur mon intestin grêle avec un porte-voix S'évertuant à clamer toute sa rage enfantine Je lui réponds : "Tais-toi, qu'est-ce que tu vas faire toi et tes 30 kilos ? Tu n'es rien, juste une ombre à coté de qui les autres enfants n'osent pas venir s'a**oir a la cantine Et si tu retournais plutôt dans ta chambre écrire à ton amoureuse ?" Moi, je sais déjà qu'elle ne t'aime pas Toi, tu ne l'apprendras que dans deux mois lorsqu'à la cla**e de neige c'est un autre à qui elle choisira d'offrir ses lèvres pour son premier baiser Ne sois pas triste, je crois que l'amertume n'est pas contre te faire la bise Le front appuyé contre un carreau, de ma bouche s'échappe un soupir qui peu à peu se transforme en brise Légère d'abord, elle s'amplifie, sous son effet s'abattent une à une des quilles de couleur chromée Qui dans leur chute libèrent des minuscules prisonniers Je suis toujours un petit peu triste lorsque souffle le vent Je sais qu'il disperse de la poussière d'enfants [Hook] Au revoir les enfants !