Frédérik Mey - Jean-Luc, Suzanne et moi (Dieter Malinek, Ulla und ich) lyrics

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Frédérik Mey - Jean-Luc, Suzanne et moi (Dieter Malinek, Ulla und ich) lyrics

Il s'appelait Jean-Luc et il faisait de la publicité Il avait de la gueule, toujours souriant, toujours bronzé Il connaissait le triangle des Bermudes et le monde entier Suzanne et moi avions seize ans et nous connaissions Saint-Dizier Il était là, un jour, au café du village Suzanne et moi, nous le regardions bouche bée Ce jour-là c'était comme si dans nos parages Un oiseau de paradis s'était égaré Il s'est penché sur le juke-box avec un geste De Humphrey Bogart en plein Casablanca Et lentement il a pris vingt francs dans sa veste Pour faire pa**er un disque de Dalida Il s'appelait Jean-Luc et il faisait de la publicité Il avait de la gueule, toujours souriant, toujours bronzé Il avait une Alfa rouge décapotable et de l'allure Et moi un vieux Vélosolex et des boutons plein la figure Il est venu et m'a adressé la parole J'en bégayais, Suzanne rosissait, et puis Par hasard il nous attendait devant l'école, Et enfin nous ne faisions plus un pas sans lui Nous nous baignions dans le soleil de sa présence À chaque fête, à chaque bal nous étions trois D'abord Suzanne et moi l'emmenions à la danse Et puis enfin, Suzanne et lui, m'emmenaient, moi! Il s'appelait Jean-Luc et il faisait de la publicité Il avait de la gueule, toujours souriant, toujours bronzé Il connaissait Yvette Horner, Paris et tout le métier Je connaissais le fils du maire et le neveu d'un douanier Et il nous parlait des îles du bout du monde Et nous racontait l'au-delà de l'horizon Ses grandes aventures et sa vie vagabonde Suzanne et moi l'écoutions avec des yeux ronds Puis un jour ils ont pris le large sans m'attendre Je crois que je m'y attendais déjà un peu Et pourtant j'ai mis pas mal de temps à comprendre Et lorsque j'ai compris, ce n'était pas fameux Il s'appelait Jean-Luc et il faisait de la publicité Il avait de la gueule, toujours souriant, toujours bronzé À moitié pirate, à moitié chevalier sans peur ni reproche Et moi j'étais mauvais élève et n'avais pas un sou en poche C'était hier, il y a vingt ans de cette affaire Je n'ai jamais revu l'un d'eux depuis ce temps Ce n'est qu'aujourd'hui que j'ai appris par le maire Qu'elle tiendrait un bistro à Clermont-Ferrand Alors elle n'a donc jamais vu Fort-de-France Ni Valparaiso, ni les îles Sous-le-Vent Et son comptoir est son cap de Bonne-Espérance Où les habitués s'échouent en l'écoutant Il s'appelait Jean-Luc et il faisait de la publicité Il avait de la gueule, toujours souriant, toujours bronzé Il connaissait le triangle des Bermudes et le monde entier Moi j'avais seize ans à l'époque et je connaissais Saint-Dizier