L'écuyère est folle d'amour Pour un jongleur doux et charmant Qui ne remarque pas sa cour Et jongle avec ses sentiments Le jongleur est en pâmoison Devant une acrobate accorte Qui lui fait perdre la raison Mais ne lui ouvre pas sa porte L'acrobate a une pa**ion Pour les yeux d'un illusionniste Dont le cœur est à double fond Son indifférence l'attriste Le magicien perd ses moyens En voyant là-haut, sur son fil Une funambule à l'air hautain Un ange, un elfe de profil La funambule ne descend Qu'à cause du dresseur de lions Qui ne lui porte, c'est vexant, Aucune marque d'attention Le dresseur de lions est tout chose Car il aime une femme à barbe Qu'il s'acharne à couvrir de roses L'orgueilleuse reste de marbre Devant un avaleur de sabre La femme à barbe est frénétique Elle s'approche et lui se cabre Il ose pas trop lui dire qu'elle pique L'avaleur de sabre soupire Quand il aperçoit l'écuyère Il sent sa flamberge durcir Elle n'en a pas grand-chose à faire La ronde sous le chapiteau Fait que chacun est amoureux Vous avouerez que c'est ballot En même temps que malheureux Heureusement, il y a Frédo Pas vraiment beau, pas un tombeur Le gars qui monte le chapiteau Mais un fameux consolateur Il couche avec tout un chacun Tiens, il se tape l'équilibriste L'écuyère, le magicien Le clown blanc et la trapéziste Le dresseur de lions, les panthères Le grand orchestre, la caissière La femme à barbe autoritaire Qui par ailleurs est sa grand-mère La ronde sous le chapiteau Fait que chacun est amoureux Vous avouerez que c'est ballot En même temps que malheureux