Tôt ou tard s'en aller Par les ruisseaux devant nous Jusqu'au milieu d'une mer quelconque Sur le pont brisé d'une jonque On va tôt ou tard s'en aller Quelques vestes froissées Quelques cartons en morceaux Dans les brouillards huileux de la nuit Juste nos corps frileux endormis Sur quelques vestes froissées J'avais des rêves pourtant J'avais des rêves J'avais des rêves pourtant Voir les trains s'éloigner Les plafonds chargés de bijoux Et tous ces gens attablés, heureux Et nous, sur les bas-côtés, fiévreux De voir les trains s'éloigner Quelques fois les enfants demandent Comment fait-on pour finir ici Sans doute, je dormais sur une feuille, Et l'automne m'a surpris! J'avais des rêves pourtant J'avais des rêves J'avais des rêves pourtant Mais tôt ou tard s'en aller Par les ruisseaux devant nous Jusqu'au milieu d'une mer quelconque Sur le pont brisé d'une jonque On va tôt ou tard s'en aller Tôt ou tard s'en aller