[Couplet 1 : Joy Slam & Seven] Souviens-toi ouais Souviens-toi hier soir pendant tout le trajet en bus Interminable Le dos bien droit, t'as senti mon regard sur ta nuque Je lis en toi, je suis dans chacun de tes doutes Dans tes nuits froides, tes envies de voyages sans retour J'peux ressentir les énergies que tu envoies La fatigue, l'acide au creux de ton estomac La tension monte quand la patience devient panique Je suis l'ongle que tu ronges, la jambe que tu agites Je suis là, a**ise, juste derrière toi J'connais les secrets qui apaisent les brûlures et Les réponses aux questions que tu n'as pas formulées Sorcière qui fixe les timides avant de prendre la fuite Te visite dans des rêves qui s'effacent bien trop vite J'étais là a**ise, juste derrière toi mais toi t'écoutais ta musique Et tu m'as vu, quittant le bus à travers la vitre froide Trop tard encore une fois, allez mon grand regarde-moi Je suis cette autre chance que tu ne saisiras pas non [Couplet 2 : Seven] Tiré de force du monde des merveilles, j'me lève Une clope, un café noir, dehors des gosses poussent des cris Je rêve de soleil mais j'ouvre la fenêtre et tout est gris Saleté de froid, je veux éviter les calculs J'ai pas d'thunes donc je nie la boite aux lettres Pour esquiver les factures Peut-être que demain tout sera un peu plus simple En attendant faut que je bosse et les gens que j'aperçois sont tous aigris J'vous explique : j'me sens délirer Le schéma : métro, taff et dodo, j'vais m'en délivrer Faut que je me change les idées, ouais j'suis bloqué, c'est absurde Encore un matin où je déprime et c'est qu'une journée type J'm'enferme dans ma bulle, un casque sur la tête Puis je marche au pas avec des robots dans des armures de fer On avance tous vers le même but mais quel est-il ? La nécessité nous entraîne dans la brume [Refrain : Joy Slam & Seven] Si tu veux être le maitre, je dois créer l'exercice Le peintre est le seul à inventer la perspective Si tu souhaites renaître, à moi de pousser le premier cri La crainte et la peur restent tes uniques ennemis Si tu te veux guerrier, alors choisis ton art Apprends à n'emprunter que les sentiers qui t'égarent Si tu te rêves entier, aiguise encore tes armes Ne retiens que les règles qui contiennent une variable [Couplet 3 : Seven] On s'imagine tous à l'autre bout du monde Sur des terres neuves sans drapeaux Mais le temps presse faut que je balance ma foutue montre Et comment faire quand on guette l'heure de la pause ? C'est nul pour un rêveur J'veux vivre selon ma prose et pas la procédure J'voudrais oser, devenir un résistant marquer mon existence En faire tout un chef d'œuvre Alors c'est décidé, j'plaque tout Non je me résigne J'avoue être impuissant ça rend dingue Et loin d'être le dernier, je plains le suivant Pff, quel jeu débile, on est tous des pantins qui se défilent Et courent après la monnaie ça frise vite la folie L'caprice, on vise les trophées, fini affolés Vite, crise, victime de gros bonnets avides riches Qui te disent de frôler l'arthrite juste pour leurs données statistiques Putain, moi j'mets ça entre deux tranches de pains Quelques salades pour étoffer le tout et la dose léthargique glisse Pas besoin de réchauffer, on bouffe et avale sans se plaindre La journée coule et résonne comme cette mélodie monotone Dont je connais les étranges refrains Ils parlent d'espoirs broyés qui auraient ployés sous le blues On les a retrouvés noyés dans le chloroforme Et j'suis censé accepter ça ? Non faudrait que je trace sans blague Que je parte en barque moi qui n'aie même jamais fait d'auto-stop J'partirais vivre mes rêves Ouais peut-être que le bonheur qu'on nous vend est irréel Et dans ma tête, j'ai pris mes distances J'ai voulu migrer vers cette île déserte où l'hiver est inexistant Loin, loin dans ma tête, loin des cycles qui se répètent