Mille voix rauques cognent aux tympans La terre se déchire, une âme s'écarquille Toutes ces lucioles par le vitrail, maman, Que faisait ton ventre nu sous la mantille Ô soyeux palais d'où je viens Drapé de chairs crues, volcan d'infini Quand j'arrondissais les angles en ton sein Et que tu me condamnais à vie Ici-bas, je ne suis rien Si l'on décachette mon enveloppe Et au-delà, fantôme au loin Au-delà Mon âme est-elle, ton âme est-elle L'une d'entre ces mille voix rauques? Dehors l'œil noir nous regarde Gun-show dans l'arène argentée des Narcisses libéraux pour le vide en vrille Quand pour la mort en marche des meutes de la faim, c'est muleta, banderilles Les trains de l'insensé nous zèbrent De code-barres en leçons de ténèbres Laisse moi retourner d'où je viens Dans les clairières de la matrice J'épouserai les courbes du monde en ton sein Mille voix rauques sous ta pelisse Ici-bas, je ne suis rien Si l'on décachette mon enveloppe Et au-delà, en peau de crachin Au-delà Mon âme est-elle, ton âme est-elle L'une d'entre ces mille voix rauques? Mille voix rauques Ici-bas, je ne suis rien Si l'on décachette mon enveloppe Et au-delà, delà, de rien Au-delà Mon âme est-elle, ton âme est-elle L'une d'entre ces mille voix rauques? Laisse moi retourner d'où je viens Dans les mystères de la matrice Loin des ca**eurs de cycles et du bling-bling Des osselets dans la bouche des cauchemars Retrouver le souffle, le frisson qui m'anime Où les prunelles de l'âme s'écarquillent Retrouver les filles et les fils des mille voix rauques Fils des mille voix rauques Des mille voix rauques Boucler la boucle et cogner aux tympans Mille voix rauques cognent aux tympans…