Le grand chevalier du cœur de Paris Se rappelait plus du goût des prairies. Il faisait la guerre avec ses amis Dedans la fumée, Dedans les métros, Dedans les pavés, Dedans les bistrots. Il ne savait pas qu'il en était saoul. Il ne savait pas qu'il dormait debout. Paris le tenait par la peau du cou. Ah! Les pommiers doux, Rondes et ritournelles. J'ai pas peur des loups, Chantonnait la belle. Ils ne sont pas méchants Avec les enfants Qu'ont le cœur fidèle Et les genoux blancs Sous un pommier doux, il l'a retrouvée, Croisant le soleil avec la rosée. Vivent les chansons pour les Bien-aimées. Je me souviens d'elle au sang de velours. Elle avait des mains qui parlaient d'amour Et tressait l'argile avec les nuages Et pressait le vent contre son visage Pour en exprimer l'huile des voyages. Ah! Les pommiers doux, Rondes et ritournelles. J'ai pas peur des loups, Chantonnait la belle. Ils ne sont pas méchants Avec les enfants Qu'ont le cœur fidèle Et les genoux blancs "Adieu mon Paris", dit le chevalier. "J'ai dormi cent ans, debout sans manger Les pommes d'argent de mes doux pommiers." Alors le village a crié si fort Que toutes les filles ont couru dehors Mais le chevalier n'a salué qu'elle Au sang de velours, au cœur tant fidèle, Chevalier fera la guerre en dentelles. Ah! Les pommiers doux, Rondes et ritournelles. J'ai pas peur des loups, Chantonnait la belle. Ils ne sont pas méchants Avec les enfants Qu'ont le cœur fidèle Et les genoux blancs