Au milieu de jeunistes obsolètes Quarante ans mais big baskets big languettes Big tauliers d'une mode à la retraite Chômeurs en wifi à l'appel du Net, Visage Dali malgré la toilette Dégoulinant les yeux sur les pommettes Déversant la joue dans la barbichette Flasque et mou, le chocolat sans tablette De gra**es lignes que la vigne allaite La bedaine outrepa**ant la braguette Mais se revendiquant célibathlètes Sur motos discount Davidson Arlette De nouveaux prolos de nouveaux esthètes Tout dans le swag et rien sous la casquette L'intellect paumé dans l'ego-branlette Marchent sur tête et moonwalkent leur crête Jouent leur avenir comme à la roulette, Sous la douche ils poussent la chansonnette Voix, qu'hélas les télés radio-crochètent Les invitant à se croire vedette Au milieu de jeunistes de varièt' Quelque part entre clodos et Claudettes Vieux made in France et vieilles midinettes Vieux mister Freeze et vieilles Mistinguett Noirauds, jaunis, basanés ou blanquettes D'idiotie majorées les majorettes Là, au milieu de ces rides jeunettes Ma ‘tite Douceur sait me pickpocket Et sans racket, m'envole au périmant M'embra**e, me fait dépa**er le temps Dépa**er mes cheveux noirs diminuant Dépa**er mes rhumatismes naissant Dépa**er la fougue de mes vingt ans Et dépa**er le j'étais mieux avant M'envole en m'embra**ant, sucre planant Loin d'échecs essuyés chemin faisant Loin d'une mort faisandée s'approchant Loin de ces Hommes, mal ou bien portants Loin de leurs espoirs tous déliquescents Loin, là, à mille lieues, dans le présent.