Edgar Sekloka - Ecrits d'adolescents lyrics

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Edgar Sekloka - Ecrits d'adolescents lyrics

J'me cache pas Même quand j'dis il j'parle de moi Mais comme on est tous la part de l'autre Je crois que j'parle de toi J'parle de nous Notre individualisme est universel J'parle de tout C'est fouillis, c'est brouillon, insurrectionnel C'est spontané Lyrics explicits en correctionnelle Parce que face aux farces de l'ordre Je suis la force du bordel Un bazar impromptu Difficile de m'expliquer J'suis pas limpide, ni concis J'suis comme ta vie, j'suis compliqué Un pauvre qui s'dit bourgeois Un païen qui s'dit de bonne foi Un sucre qui s'dit amer Un Français qui s'dit camer Réflexion alambiquée En Europe je suis comme un bicot En Afrique je suis comme un béké Mais j'continue d'voyager Me perdre, me retrouver Causer verlan, causer patois J'ai la saveur d'un café zèbre Un peu chaud et un peu froid Un peu noir et un peu blanc Toujours confus Parce qu'on m'croit pas quand j'dis qu'j'suis métis sous ma calvitie crépue Un peu comme ci, un peu comme ça Un peu comme tous les schizophrènes Ma folie utilise ma joie pour déverser mes peines J'ai rendu ma pudeur publique Putain de non sens ! Je cherche à être connu Mais je supporte pas qu'on m'encense J'suis un artiste comme toi Un artiste comme tout le monde Mais quand j'chante sous une douche Parfois la lumière abonde Et j'ai beau être en sueur, j'attends toujours d'briller Tapi dans l'ombre, attendre devient un métier d'ouvrier Attendre : ça m'apprend à tempérer ma hâte Quand on a tout, tout d'suite, on a du mal à savoir se battre Donc j'n'écoute pas ceux qui m'flattent trop Ceux qui bavardent trop Le regard du néophyte vaut plus que des sermons d'professionnels Des raccrocs professoraux, paternalistes Et j'dois sans cesse rappeler que j'suis pas l'fils de ces industriels Mes seuls liens dans le milieu de la musique C'est avec ma sœur Touria et avec mon frère Picaflore J'suis pas démagogique J'affirme pas que l'auditoire est ma famille Que mon foyer est une salle de concert qui grésille Que j'suis affilié à un département Malgré ma pensée sibylline, j'peux pas raconter n'importe quoi, n'importe comment Contradictoire Comme un cœur face à un cerveau Si je jugeais les Hommes, le premier m'servirait de prévôt Et on m'reproche d'avoir trop d'affects L'époque voudrait qu'on rédige des poèmes avec des calculettes C'est pas c'que tu veux mais tu choisis d'le subir Et j'suis comme toi, un pseudo-martyr quand mes textes affichent leur tarif Mais j'accepte la complexité d'mes incohérences Je suis le clou enrayant la machine qui l'a fabriqué Mon rap est le théâtre de l'absurde Finalement tout ça c'est du spectacle C'est vrai mais j'a**ume Tu vois, j'ai grandi et tu en as fait autant Je suis dev'nu adulte en clamant mes écrits d'adolescents