Il neige ce matin Dans la rue des marais David court Et je lui cours après; La sonnette a parlé Tournez vos sabliers Et la blouse vert d'eau Pénètre sous la peau. 16h30, les cris Les sabliers vidés Bientôt j'écrirai tout Quand je saurai viser; En attendant, j'embra**e La joue qui s'est baissée Dans la rue verglacée Et à demain l'angoisse. Il neige ce matin Cinq ans à tout ca**er Dans la rue des Marais; David est essoufflé Je l'ai bientôt rejoint Et je n'sais plus après. Christelle est la première A n'pas vouloir m'aimer Je pressens une liste Longue à se dérouler; Hier sous les remparts Le chien s'est échappé; J'aurai bientôt onze ans Je songe à m'habituer Au sang de betterave Au jus de rose mêlé Je saurai m'habituer; Je ne saurai jamais Et j'irai dispersé Loin de Rue des Marais. C'est un vieux effrayant Qui entre dans ma chambre Et fait claquer la porte Je ne saurai jamais Si j'ai rêvé tout ça La porte renvoyée A la face du grand-père Un jour, rue des Marais. La perche dans le chlore Me semble hors de portée Dans un instant je plonge Le monde aura gagné; Dans le square la roue tourne Tranchante, dentelée Le genou, comme la pierre S'en va cicatriser. Une ville à deux versants Haute et ba**e, m'obsède Tout m'y est arrivé Et depuis je décline Sur tous les tons la tristesse Qu'elle m'a refourguée. Il neige ce matin La pierre embourgeoisée Accueille sourcils froncés La belle intruse blanche Qui me fait m'étaler Je pleure comme un dimanche Plus tard j'écrirai tout Quand je saurai viser Viser Rue des Marais La télé allumée La vie qui démarrait Et l'odeur de l'orange Qui me réveillerait Demain Rue des Marais. (Merci à Jeremy pour cettes paroles)