Je fais un bien triste métier Je suis un faussaire qui le sait S'en remet à moi, tout plein d'espoir Que quelqu'un veuille se faire aimer En deux temps, je sais provoquer Un amour sans fin qui n'bougera pas Mais pour moi, je ne sais rien faire Rien ne marche et je n'connais pas D'autre faussaire qui sache un peu m'aider Je devrais me réjouir de faire Le bonheur d'autrui mais c'est trop Trop demander à va savoir qui Certains jours, je prie pour n'avoir Plus ce savoir faire Mais alors quelqu'un me demande Et je suis là Et je suis seul à ne pas croire A ce que je fais Qu'en j'essaie d'y croire c'est un four Et pas plus qu'un autre, je n'supporte ça Je t'aimais, je te perds tu crois Qu'un faussaire sait mentir pour faire Feu de tout bois pour lui-même et là Je voudrais revenir sur tout Ce que j'ai construit pour autrui Et puis tout défaire, Les voir déchanter Voir leur désespoir en chantier Tandis que ce qui les tenait Sous leurs yeux prendrait Un tout autre tour Mais mon orgueil N'en démord pas Alors je n'fais rien Je n'peux pas D'un seul coup changer Personne ne peut ça Je fais un bien triste métier D'autres viendront me relayer Qui seront comme moi de tristes gens Grise figure celle du faussaire Ce qu'il fait jamais ne le sert Et seule sa conscience est soulagée Je t'aimais, je te perds, tant pis Je suis un faussaire et ma vie déjà bien lancée Me pa**e sous le nez Car pour moi, je ne sais rien faire Rien ne marche et je n'connais pas d'autre faussaire qui Sache un jour m'aider