Quelles que soient les larmes à nos yeux Quels que soient nos cœurs déchirés Quels que soient les sanglots de ceux Que le chagrin a emporté Quel que soit l'autre qui vous tue Quel que soit celui qui vous hait Quelles que soient les journées cimetières Qu'ils voudraient bien nous infliger Quels que soient les pleurs de la terre Quels que soient les chants du progrès Quels que soient les poings qui se lèvent Qui savent plus pour qui se lever Quels que soient les peuples imbéciles Quels que soient les collaborants Quelles que soient leurs guerres inutiles Quels que soient les gouvernements Puisqu'ils ne parlent pas pour nous Qu'ils ne parlent que pour l'argent Quel que soit le ventre arraché De la mère qui perd son enfant Quels que soient nos yeux fatigués Des pluies qui virent à l'ouragan Quels que soient les champs des possibles Qui virent aux chants des enterrements Quel que soit le monde qui crie Oui de tous bords tous horizons Quel que soit le chant des folies Des peuples perdant la raison Quelles que soient nos démocraties Qui virent à la prostitution Quels que soient les livres au bûcher Nous en écrirons par milliers Quelle que soit l'horreur incarnée Des progrès de l'humanité Quels que soient les gouvernements Qui font nos pays illettrés Je resterai cet humaniste Qui croit que nous sommes tous égaux Tous égaux devant l'injustice Tous égaux face à nos sanglots Je resterai de ceux qui luttent Toujours pour cet humain qui croit Qu'il vaut mieux tendre l'autre joue Qu'il vaut mieux s'offrir bras ouverts À celui qui vous met en joue Pour vous faire fermer vos paupières Qu'il vaut mieux donner son amour Oui je crois que faire des prières Qu'ils jettent leurs pierres vers les cieux Mais qu'ils se gardent de revenir Toujours pour abîmer les yeux De ces gens qui feront des sourires Quelles que soient les guerres des bons dieux Oui quels que soient les chants du pire Quels que soient les murs qu'on construit Quels que soient les drapeaux des nations Quels que soient les peuples qui prient Pour des bons dieux ou du pognon Quels que soient de tous les pouvoirs Les fascismes de l'oppression Ami, n'aie pas peur de mourir Pour des idées, pour le combat Celui qu'on fait par les sourires Qui disent à son frère ici-bas Qu'il n'ait rien de plus beau qu'aimer L'autre bien plus qu'on s'aime soi Qu'il n'est rien de plus beau qu'aimer L'autre bien plus qu'on s'aime soi