Parfois j'me pose devant ma feuille et c'est la panne d'inspiration Si j'ai la pa**ion du son j'ai mauvaise mine de mon crayon J'tente des flows mais bon, rien n'sonne rien n'me plait J'ressors tout pale à la vue de ces feuilles blanches sur mon cahier C'que j'veux c'est juste un sourire dans le public Gratter de belles voyelles voilà ma galère introspective Et quand j'trouve la rime, j't'arrose de flow comme un tsunami J'embra**e le beat et j'me sens plus frais qu'une glace vanille J'rap, je peins moi je veux enchainer les images Même riant, frôlant l'néant, je veux décoller du rivage Et m'éloigner du langage il me limite trop Comme pour les sentiments un barrage une fois changé en mot Je ne trouve pas ça réglo, mon cœur enfermé dans un stylo J'ai des millions d'choses à sentir, j'dois les remplacer par des mots Mais c'est ça l'principe, tu dois pas juste rapper dans les temps Moi j'm'en fou d'ta dégaine tant qu'ta un fusil entre les dents (Refrain x2) J'te peint des tableaux de rimes, quand j'vois un chat noir je fuit Que des vilains canards donc n'y voit pas d'mauvais signes Et m'dérange pas quand j'dessine refré, Parfois j'rap bien c'est vrai Ils fuiront tous quand j'aurai enfin décidé d'me lever Parfois j'me pose devant ma feuille avec un bédo et un stylo Pas d'cours de philo, c'est juste une danse avec un micro J'suis un jeune de base avec la vingtaine entamé En attendant d'remplir des salles, J'remplis mon cahier Parfois ca sonne bien, mais parfois c'est d'la merde Alors j'crame plus de Zéb et noie mes idées blanches sur papier Un texte qui défonce, un flow qui fonce et puis j'm'enfonce soudain J'dépeint ma vie à l'encre, j'raconte mon quotidien Pa**e-moi un pack de bière j'te pond des idées folichonnes Te parle de groupies polissonnes, mais pour l'instant mon frigo sonne… creux J'taffe les rimes et les phases taba**e la ba**e pendant qu'le beat m'anime J'suis étudiant j'ai pas l'train d'vie d'La Fouine Et j'en veux pas j'kiff mes soirées entre amis Pendant qu'les milliardaires s'excitent j'm'envoie des binouzes mon lit J'me plains d'ma vie d'naze éreinté, dépa**é par c'qui s'pa**e dans ma rue Mais tout c'que j'ai su faire c'est prendre un MIC pour lui cracher desssus (Refrain x2) J'te peint des tableaux de rimes, quand j'vois un chat noir je fuit Que des vilains canards donc n'y voit pas d'mauvais signes Et m'dérange pas quand j'dessine refré, Parfois j'rap bien c'est vrai Ils fuiront tous quand j'aurai enfin décidé d'me lever Parfois, j'me pose face à ma feuille et puis rien n'vient Le doute m'esquinte, et quand le beat fait le malin j'trouve le silence mesquin Pourtant si j'compte 'il ne me reste qu'un Seize a poser, quelques proses juxtaposés - deux, trois phases bien dosés Ça vaut la peine d'oser, mais face au manque d'inspiration Le rythme de mes expirations me file une p'tite nausée Les mots défilent et me filent entre les doigts C'est beau mais c'est rime pas, ça part dans tous les sens comme cette vieille rime en A Ah il s'rait temps que j'me mette a rapper C'est la zermi, j'ai l'AZERTY en panne et j'ai qu'un clavier Quand j'en_file les mots J'vois ma vie dé_filer c'est beau Et j'récite cette prose, cette aventure me fascine comme un môme Paradoxal j'pa**e le plus clair de mon temps à noircir un cahier J'aimerai voir un rayon d'soleil, éclairer le bout de mon palier En vrai j'suis la**é, j'dirai même fatigué d'penser Toujours obligé d'être censé j'finirais fatigué rincé