Comme le vent d'Ouessant vient griffer la falaise Comme l'aube, en jouant, peut faire fondre les neiges Comme les folles fièvres, de fantasmes en malaises Comme les doigts du Diable distillent les arpèges Comme un océan, un lac, avant les ouragans Comme un grand requin bleu sommeille entre deux eaux Comme un horizon pâle pour un soleil couchant Comme un aigle royal survole les roseaux Je t'aime Comme un diamant blanc-bleu engendre la folie Comme les avalanches se jettent dans un gouffre Comme une terre qui s'ouvre à la foudre en furie Tu bâtis tes enfers et y sombres et y souffres Comme un oiseau perdu dans les vignes s'enivre Tu vas et tu te perds, et dérives et chavires C'est à la presque-mort que tu me reviens vivre Vivre au nouveau soleil de tes anciens soupirs Je t'aime Comme un grand arc-en-ciel sait fêter un orage Tu vas noyer tes foudres dans un lac d'oubli Comme un chef vainqueur saurait rendre un hommage Tes pardons me reviennent comme mes mélodies Comme un navire au port, contre vents et marées Tu défends mes trésors, tu caches mes secrets Comme un pâle cerbère, tu gardes notre enfer Et tu m'aimes, tu m'aimes Comme le vent d'Ouessant vient griffer la falaise Comme l'aube, en jouant, peut faire fondre les neiges Comme les folles fièvres, de fantasmes en malaises Comme les doigts du Diable distillent les arpèges Comme le vent d'Ouessant Comme l'aube en jouant Comme les folles fièvres Comme les doigts du Diable Comme, comme Je t'aime, je t'aime Comme, comme Je t'aime, je t'aime Comme, comme Tu m'aimes, tu m'aimes Comme, comme Je t'aime, je t'aime Comme, oui comme Tu m'aimes, tu m'aimes Comme, comme Tu m'aimes, tu m'aimes...