Eun' fois j'ai cru que j' me mariais Par un matin d'amour et d' Mai : Il l'tait Menuit quand j' rêvais ça Il l'tait Menuit, et j' pionçais d'bout (Hein quell' santé !) – Voui j' me mariais Par un matin d'amour et d' Mai J'y jasais : « Ma Perl', ma Pensée Te voilà, enfin ! Te voilà ! « Quand j'étais seul, quand j'étais nu Crevant, crevé, sans feu ni lieu Loufoque, à cran, tafeur, pouilleux Où étais-tu ? Que faisais-tu ? « Ah ! que d' chagrins, que d' jours mauvais Sans carl', sans bécots, sans asile Que d' goujats cruels, d'imbéciles Si tu savais, si tu savais… ………………………………………………………………… « Ohé l' poivrot là, l' sans probloque ? Vous feriez pas mieux d' cravailler Au lieur d'êt' là à bafouiller? Foutez-moi l' camp ou … gar' le bloc ! » ………………………………………………………………… Non tout' ma vie j' me rappell'rai La gueul' de cochon malhonnête Qui s' permettait d' m'interpeller Pa**' que j'y bouchais sa sonnette Alors, comm' j' le r'luquais d' travers Il a sorti trois revolvers Deux canifs et son trousseau d' clefs ! Et y s'a foutu à gueuler : - « Au s'cours, à moi ! à l'aid' ! Moman ! On m' ratiboise ! on m' saigne, on m' viole… Gn'y a pas d' pet qu'y vienn'nt les z'agents Pus souvent qu'on verrait leur fiole ! » Et moi qu' j'allais p'têt' arr'sauter Et créer un beau fait-divers… Mal réveillé d' mon Song' d'Été J' me suis ensauvé dans l'Hiver