B.James - Pentes verglaçantes lyrics

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B.James - Pentes verglaçantes lyrics

[Refrain (*2)] On arpente des pentes verglaçantes depuis la sortie du ventre Des parents, on n'existe qu'entre la précarité et la fiente Ils nous intentent des procès et pressentent que la haine nous hante On vit dans l'attente de mieux mais la xénophobie est latente [Couplet 1] La colonisation, rôle positif... sans commentaire! J'veux sortir la tête de l'eau et la France veut qu'on m'enterre Ils veulent du ferme pour ma firme parce que dans l'fond puis la forme On désapprouve leurs réformes, les vérités qu'ils transforment J'réaffirme que j'suis pas là pour jouer un rôle La démocratie nous oublie comme tes potes quand t'es en taule cousin La police a**a**ine, ces arrêts d'mort qu'ils signent C'est leurs officiers contre nos officines Sous le signe de la vengeance, mon engeance Retourne les armes contre leurs agents, leurs agences Trop d'stress, esquiver les schmitts et les balances C'est fatigant à force, aucun des deux n'prend de vacances Séance de torture vu la fréquence de ces ordures Cette séquence franchit les murs et ma jactance devient or pur Ils respectent pas mes ancêtres, et dire qu'ils pensent être Experts ès civilisations, comment peut-on s'permettre? C'est la banlieue qui profère ses invectives 93 tristement célèbre comme le Vel d'Hiv' Des rafles et des rafales, hier les Juifs Aujourd'hui mes frères sans-papiers décrits par c'pays comme des gens sales J'viens d'là où trop d'contrôles finissent mal Le prix d'une balle, pour eux voilà c'que nos vies valent Marginal j'suis né, marginal j'ai grandi Marginal j'vois la suite, le plus grand doigt des cinq brandi [Refrain] [Couplet 2] C'est pas ma faute si j'suis là, c'est la faute du Bumidom L'égalité des chances, utopie comme les droits d'l'Homme Dépaysement total entre l'Carbet et la Seine-St-Denis Epanouissement en lotissements sales où grandirent leurs petits En grandissant j'ai compris à quel point nos parents sont des vaillants Mourir en travaillant pour nourrir leurs enfants Jamais défaillants, des ménages chez les bobos J'm'en veux à mort d'avoir réclamé des Nike quand j'étais marmot La naïveté est inhérente à mon enfance J'voulais juste être comme tout l'monde, au moins en apparence Réalité dure à accepter, une pauvreté gigantesque à l'image de leur fierté Frère, va falloir oublier c'concept de liberté Ici c'est avec uniformes, menottes et charters que t'as l'droit d'flirter C'est pour la trinité des "sans" Sans-papiers, sans-travail, sans-logement, tous ces gens indigents J'suis loin du cliché d'l'Antillais qu'tu peux t'faire dans ta tête J'suis pas venu pour danser, boire, ni pour faire la fête Rien à foutre d'être fonctionnaire De faire un crédit pour une Seat qui m'prend l'équivalent d'la moitié d'mon petit salaire Après l'recto voici l'verso de la carte postale Même statu-quo depuis la période post-coloniale Tout est à sa place, on reste dans notre cra**e Rien d'étrange, nous sommes cette frange élevée dans la fange [Refrain]