[Intro]: Quand parler d'authenticité devient ringard… Les salopards de gauche qui parlaient au nom du peuple lui font un petit dans le dos… Quand ils ont fait le tour et qu'ils doivent nourrir leur art, l'éloge de l'indifférence arrive dans l'air par kilos… [Couplet]: 1, 2, essai, je sais plus quoi penser Laisse le doute planer sans le faire basculer Je manque d'oxygène, tu sais Mon ventre est lourd, serré et ma haine reste feutrée Feutrée par l'hypocrisie qui nous entoure Tant de clichés… Du ciné à l'artistique alentour Tout est dit même sans discours Les clichés laissent figé et sur certains pèsent si lourd… J'ai croisé le Roi Lion dans sa savane Et il n'y a que le singe qui a l'accent africain J'ai croisé Shrek et son âne C'est l'âne qui a l'accent antillais Je garde ça dans l'âme, si bien Que dans ma tête la savane est en feu J'ai besoin d'oxygène Mais les brindilles en flammes font feu d'artifice de ceux qui nous aiment De ceux qui nous mènent au devant de la scène et puis qui nous saignent Besoin d'oxygène Comme les caricatures que l'incendie réveille Les artistes en selle se moquent et nous dépeignent C'est leur seul requiem Car sont plus proches du Pont des arts que de l'art L'art en lui-même On intériorise plus vite leurs récits Que nous prenons le temps de combattre la connerie C'est que la connerie habite nos télés, nos cinés, nos radios et investit trop d'esprits… Ce marché me dérange, y'en a qui le défendent Pourtant ce n'est que du cliché qu'ils pondent Le hic c'est que seul eux finissent ensemble Et, dans leur ronde, nous montrent qu'on n'est pas du même monde… Je manque d'oxygène, tu sais Mon ventre est lourd, serré et ma haine feutrée 1, 2, concret, j'ai creusé le doute et sais quoi penser : Les artistes sont tièdes et ont besoin d'être cons pour réchauffer leur création Si les anciens savaient ce que nous foutons de leur liberté d'expression Ils n'en auraient pas sué comme d'un marathon Au fond l'intégration n'est qu'humiliation qui fait rire la salle Vos rires de beaufs sont des balles et vos moqueries les rafales Alors pourquoi s'étonnerait-on d'un repli communautaire en aval ? Je huilerai les marches de Cannes, leur ferai avaler leurs vannes La France ne demande qu'à être aimée mais aime voir sa progéniture en singe, en âne En bouffon, exorciste, débile, tapeur Troufion, objet exotique, sportif, rappeur Faut résister et, dans notre malheur Changer d'art ou changer de spectateurs Ça fait parti du patrimoine, tu sais Tant de clichés si bien figés, c'est pas neuf C'est ça qui fait tant de succès : un Noir, un Maghrébin et puis un gun Et loin de là ils se pavanent sur la cité Font un zoo de nos manœuvres et nous en abreuvent sur un fond sonore rap bien rythmé Mais bien loin du « Burn Hollywood Burn »… C'est fou comme la culture est raciste De gauche et de droite, ils sont dans les mêmes blagues Parce que la culture est impérialiste Tous ceux que ça arrange creusent dans le même sable Tu comprendras aisément que, les gens typés, y'a une gène Courent se montrer tels qu'on les vend, tel qu'on les craint, qu'on les aime Courent vers les miettes d'une fortune créée sur leur épiderme… Ou bien saturent et recherchent de l'oxygène. De l'oxygène Paroles rédigées et expliquées par la communauté RapGenius France