(Andr Fernandez) Elle tait rousse, elle tait belle,
En robe orange au clavecin,
Dont le bleu clair mettait en chair
La transparence de ses mains.
Ses yeux murmures, en clair obscur,
Noisettaient d'un air hautain,
Le graphitique dadasme
D'une partition sans chagrin .
La fille orange au clavecin
Des hirondelles d'aquarelle
Voletaient aux quatre coins,
En suivant la piste nouvelle
D'un vieux pianiste un peu malsain
Qui, un jour, leur cherchant querelle
Vola leurs plumes et leurs refrains,
Pour que la belle demoiselle
En robe orange au clavecin,
Puisse entonner chanson nouvelle
Et me ravir mes desseins
La fille orange au clavecin
Elle tait rousse, elle tait belle
En robe orange au clavecin,
Dont le son clair mettait en chair
Comme un trouble au bout de mes seins,
Une sorcellerie nouvelle
Me faisait perdre mon latin,
Pinant ma corde de plus belle, La jeune belle au clavecin
Aide de quelques hirondelles
A rendu fous mes lendemains...
La fille orange au clavecin