[Intro] – Auditeur suivant – Bonjour, j’aimerai savoir quand on va enfin dire la vérité [Couplet Unique] Ok, j’ai jamais samplé j’ai pillé pourtant je reste aimable Je gratte le papier comme si mes pages avaient de l’eczéma Je suis d’humeur exécrable car t’es qu’un excrément Depuis la mort de Clément je t’avoue que j’suis vexé grave (yeah) Tu connais peut-être pas les réalités Les plats de pâtes régleront jamais la précarité Je m’en fou mon gars d’qui t’es, t’es qu’une pâle copie Moi je fais la diff’ entre les Toby les Kunta Kinté Ta copine t’as quitté plonge-toi dans l’écriture J’irai conclure, lorsque les miens seront tous acquittés Égalité, crois pas que vos bobards m’apaisent Après Louis XVI c’est les migrants qu’ils veulent décapiter Leurs conceptions d’humanité paraissent tellement abstraite Baissez le poing, je connais vos ganaches de sale traître Merde, j’me prends la tête pour des broutilles Si j’avais un chien moi je l’appellerais Malek Boutih Ok je sais mon pote je suis pas démonstratif Je veux pas rester pa**if tant que tous ces gros porcs s’activent Contemplatif, j’ai toujours trouvé le rap too much Je suis mieux tout seul qu’avec des nazes du genre de Lorànt Deutsch Y aura pas le feu à l’heure d’un match de foot J’crame une Porsche pendant que la police te parle de putsch Je m’en bats la race de tous ces Jam’ Debbouze Chez-moi c’est rare que les otages repartent debout Je me la**e de tout, laisse une trace de coup J’en ai marre de voir toutes vos putains de face de clowns J’ai des alliés qui veulent me barrer la route Comme Duvalier tu vaux rien sans tes tontons macoutes Achète mon skeud et me lèche pas les couilles
Combien de fans s’attarderont sur ma dépouille ? Bref, je me débrouille avec le minimum vital J’bosse à la morgue, j’ai jamais trouvé ça formidable Tu m’parles de trap, moi j’te parle poème Je ferais pas du Stromae pour les bourgeois bohème J’en perds le sommeil, je rêve les yeux ouverts L’apartheid c’est pour celles qui ont les cheveux couverts À fleur de peau je me couche l’atmosphère me consterne J’voudrais ca**er la bouche de ceux qui nous gouvernent Je tourne en rond comme un trente trois tours sur une platine J’tricote un pa**e-montagne pour l’Amérique latine J’m’accroche au monde comme une immense pieuvre Comme dans Seven au bout du compte j’parachève mon œuvre J’attends mon heure, un œil rivé sur la trotteuse Du fond de mon bunker, je ferai pas le gros buzz Je connais la règle, l’honneur voilà ce qui fait l’bonhomme Tu respires pas le bonheur, t’es blindé de botox Je croise le malheur tous les quarts d’heure alors je tends l’oreille J’me méfie même de mon ombre alors j’vis sans soleil [Refrain] Ouais, alors j’vis sans soleil De seconde en seconde et de siècle en siècle VII, Les Matins sous la lune, 2017 [Outro] -Et bien voyez-vous, quand on n’peut pas faire changer les choses, de l’intérieur, les changer dans le bon sens je veux dire. On a l’obligation quand on a d’la conscience, de s’en aller et de tenter d’autres voies. C’est ce que je fais -D’autres voies ? Tu veux dire d’autres moyens de changer les choses -Oui… Enfin d’compte tout c’qu’on peut faire c’est chercher la vérité, s’en inspirer et le plus important la défendre. Vous écoutiez la vérité. Au revoir et bonne journée à tous