[VII] Je plane au-dessus de ma sépulture Je ricane comme un oiseau de mauvais augure J'inaugure mon âme à l'heure de mon trépas Je murmure ces mots que tu n'entendras pas Je les vois s'apitoyer sur un macchabée Aujourd'hui lever leurs culs de leurs canapés Le temps m'a rattrapé en les apercevant Eux de qui je n'attendais plus rien de mon vivant Ces pleurnichards et leurs amitiés de pacotille Des lunettes noires, des larmes de crocodiles Quand les claques se perdent moi je voulais leurs têtes Ces grosses merdes ne voulaient pas rembourser leurs dettes Hier encore ces traîtres voulaient me la mettre Mon unique regret n'est pas de disparaître J'aurais voulu leurs peaux je vois leur désarroi À l'aube de mon repos se voyaient déjà rois J'aurais tout fais pour toi, demande aux partenaires Ces faux frères se mettront-ils à prier pour moi? Tous ces sournois, ces pharisiens sacrilèges Ma famille s'éloigne et mon cœur s'allège Le silence des lâches pas de grand déballage
Moi et mon entourage en profond décalage Alors je jette un œil à mes derniers honneurs Du haut de mon bonheur j'aperçois mon cercueil Tous ces connards en deuil de manière machinal Se recueillent, la couleur noir leur va si mal Six pieds sous leurs talons moi mon teint si pâle Leurs sérieux violons n'est pas le principal Les indécis qui aujourd'hui font leur numéro Sont les mêmes qui jadis me tournaient le dos J'ai eu mon lot de sales coups disons le franchement Saboter mon parcours depuis le commencement Leurs remerciements, leurs signes de croix Comme des pansements sur des putains de jambes de bois Le poids de leurs consciences ne les encombrent pas Pourquoi leurs faire confiance en leurs mea culpa? Innombrables coups bas de quoi plaider coupable Mais mes ennemies à moi n'ont rien de redoutable Ci-gît dès maintenant les faux qui m'importunent Je n'entends plus que la mélodie de la rancune De la rancune... de la rancune ...... de la rancune