Au loin, des cris résonnent
Un sinistre râle que mille voix entonnent
Mais que pourtant
Nul n'entend
En tendant l'oreille
On ne découvre aucune merveille
Alors ne s'avance
Qu'un spectacle de déchéance
Des hommes, des femmes
Bouches béantes, vides d'âmes
Le regard de boue et de glaise
S'évanouissant dans leur malaise
Au sein de cette triste ronde
Et de leurs voix qui se morfondent
Ta frêle silhouette se fond
A vos murmures moribonds
Qui lourdement s'enlisent
Dans une étroite prison grise
S'ajoutent les claquements secs de vos dents
S'entrechoquant contre les barreaux du temps
La sinistre complainte des lâches
Ou la lente mort sans panache
L'homme a pour seule vertu de choisir
Le comment de ses derniers soupirs
Fuis là d'où tu viens
Et péris-y toi et les tiens
Chacun porte en lui
Une flamme qui vit
Libre à lui alors de l'étouffer
Ou de l'alimenter et la propager