(B. Bonvoisin / N. Krief)
Sous un soleil de plomb ils l'ont conduit au peloton
Sans broncher sans crier sans jurer sans prier
Le sabre s'est abaissé les bouchers ont tiré, tiré, tiré.
La junte au pouvoir a frappé froide et dure
La junte a épuré sans compter, sans hésiter
Main droite levée, poigne de fer sur la pauvreté
Sur le petit peuple et son enfer
Elections truquées, paysans raquettés
Opposants arrêtés, séquestrés, torturés dans les caves
Entre les mains d'anciens et nouveaux SS exilés
Nostalgie et futur entre quatre murs de sang
Parlez mode de vie, parlez démocratie
Face aux revendeurs d'armes étrangers
Qu'ils soient US, Suisses, Français ou Soviets
Ils ne laisseront aux pauvres que les miettes
Militaires tortionnaires gagnez dans les geôles de l'Etat
La médaille manquante qui brillera à votre boutonnière
Engraissez-vous sur leurs pleurs et leurs conscience
Que seuls les jours d'agonie et la mort donnera délivrance
A vous de maintenir votre cadence,
Donnez-vous bonne conscience
En étant reçu chez l'étranger
Culture occidentale, Autorité dictatoriale
La junte bien alignée, bien costumée et de poudre fardée
La junte des dignitaires de haut rang qui semez vos idées dans le vent
Les juntes d'Amérique du sud où ton seul droit est de te taire
Les juntes de Videla, Somoza, Pinochet, Stroeßner
Qui avez les dépouilles de vos peuples comme butin de guerre
Enfin la junte qui propagande et nous prépare à l'alignement.