[Couplet 1]
Depuis 2006, mon rap se place dans le cœur
Je peins une trace de sa grandeur dans ma petite vie
Pas sans peur, sache qu'il prendra de l'ampleur
Tant que je m'immisce dans l'ascenseur
Je marche, mon arme c'est la patience
Que je marque dans mes pas
À l'encre, l'art c'est ma langue
Je m'y fie, jamais je n'avance seul
Les cieux me dirigent et je crois en eux
Cherche la délivrance hors des couloirs étroits
Où se case la futilité de l'existence
Où les routes se rétrécissent je garde l'œil ouvert
Reste réceptif quand le calme gouverne
J'ai les visions larges et j'ai bien réfléchi
Les fuites de mes écrits sont innombrables
Qui l'eut cru? Les grandes idées germent
Dans des chambres irréelles, minuscules
À force de remplir mes 16, j'ai pris du recul
Attentif aux mots, aux sens qu'ils révèlent
Aux silences harmonieux
Si denses, j'ai ces larmes aux yeux
[Couplet 2]
Elle est démesurée la taille de nos microcosmes
Ces écoles au micro d'or vers lesquelles se ruent les frères
Et les jeunes muselés, peu se plient aux ordres
D'autres s'isolent, trop se permettent de juger
Ici et là se multiplient mes sources d'inspiration
Toutes ces indications que ma musique suit
Jusqu'ici, je reste un petit garçon
Mais je n'ai plus de limite et le public signe mes invitations
Le monde ne suffit pas, un jour je foncerai
Au-delà des frontières que vos usines tracent
Dans une bulle qui n'a rien de concret naissent des concepts
Oui, il faut plus d'une syllabe pour qu'on se comprenne
Qu'on s'éclipse, l'univers est mon pays
J'en suis si fier, je veux le conquérir
Le longer libre, explorer ses mystères avant qu'il me congédie
Encore un fragment à emporter
En profondeur, on plane sans forcer
Comme plongé dans un grand sommeil
Nous ne sommes que des points
Mais on s'en rendra compte en atteignant le sommet
Le vent se déchaîne, quelle sensation…
Un souffle de vie au prix de l'eau dans le désert
Retrouve l'essence de mes vers quand nous nous enlaçons
Notre liberté, seule, peut nous rendre célèbre
On ne se présente plus, on se donne moins de nouvelles
On en dit tellement plus en un couplet
Soyez-en sûr, chacun de nous pèse
Comme un grain de poussières dans de vastes étendues
Pas grand-chose en apparence
Mais chaque battement est inscris puis amplifié
Pour que le moindre signe puisse m'enivrer, lancer l'avalanche
Je chante en voyageant dans l'infime immensité