Le petit Henry, à l'affût derrière le fauteuil du salon, attendait, le coeur battant. Il était minuit moins trois minutes. Bientôt il pourrait surprendre le Père Noël et lui extorquer, à force de supplications, un wagon postal pour son train électrique. Les douze coups de minuit s'égrenèrent, et tout de suite après, de petits morceaux de suie commencèrent à tomber dans les chaussures que le petit Henry avait disposées juste sous le conduit. Puis ce fut le Père Noël en personne qui fit son apparition, dans son bel habit rouge maculé de suie. - Bouh, fit-il d'une voix de fausset, et en zozotant, ze me çuis tout çali ! Lorsqu'il aperçut Henry il frappa dans ses mains. - Oh ! Le raviçant petit garçon ! Bonzour petit garçon ! - Bonjour Père Noël... Le petit était interloqué. Ce n'était pas ainsi qu'il imaginait le Père Noël. Celui-ci était jeune, et plutôt maniéré.
- Viens t'a**eoir çur mes zenoux... Ze te donnerai des bonbons. Le Père Noël s'était a**is sur le rebord de la cheminée. Henry s'empressa d'obéir. Les bonbons étaient délicieux, et les caresses qui les accompagnaient douces, très douces... - Où çont tes parents ? demanda le Père Noël d'une voix insidieuse. - Maman est à la montagne, et papa dort dans sa chambre, expliqua sérieusement le petit Henry. -Très bien ! Alors ze vais dire bonzour à ton papa. Recouce-toi et çois çase. A pas de loup, l'homme en rouge se glissa dans la chambre du papa d'Henry. Sans faire de bruit, il ôta ses grosses bottes et pénétra dans le lit. Le père, endormi, balbutia : - Qui est là ? - C'est le Père Noël, fit le Père Noël. Et il le sodomisa.