Voilà que l'on retourne à la case départ
Quand la main de l'amour serrait fort les verrous
Pour grandir, il faut bien habiter quelque part
Attendre le moment de la levée d'écrou
Pour s'en dérappeler, attendre jusqu'au bout
C'est bâti dans la tête, pas besoin de ciment
C'est là qu'on a brûlé sa première saison
C'est là que l'on retrouve incessamment maman
Sa première maison
Je n'y reconnais rien, rien n'a changé quand même
La meule de l'enfance vient y moudre son grain
Je m'y plaindrais encore que "mersonne" ne m'aime
J'y rentre quand je veux comme dans un moulin
La clé du souvenir cachée sous le gadin
C'est bâti dans la tête, pas besoin de ciment
C'est là qu'on a brûlé sa première saison
C'est là que l'on retrouve incessamment maman
Sa première maison
Et le temps consumé le cœur à la fenêtre
Les marbrures du soleil sur les vieux papiers peints
Et la peur d'en sortir, comme la peur de naître
La tendresse à l'ombre des grands murs en parpaings
Et les soirs où l'on rentre en oubliant le pain
C'est bâti dans la tête, pas besoin de ciment
C'est là qu'on a brûlé sa première saison
C'est là que l'on retrouve incessamment maman
Sa première maison
Voilà que l'on retourne à la case départ
Quand la main de l'amour serrait fort les verrous
Pour grandir, il faut bien habiter quelque part
Attendre le moment de la levée d'écrou
Pour s'en dérappeler, attendre jusqu'au bout