[Nemo]
h*mo sapiens lambda, ma vie s'résume à cette équation :
Trouver l'adéquation entre raison et pa**ion
Conscience exacerbée mais truffée d'effets pervers
Des questions existentielles à t'en faire sauter la cervelle
En quête d'indépendance dans une existence vide de sens
On étoffe nos connaissances pour étouffer les questions pièges
À chaque enseignement son lot d'incohérences
Les doutes renaissent de leurs cendres en un triste cortège
Échos dissonants d'un quotidien a**ommant
Sans comprendre le pourquoi, dur de trouver le comment
Dur de trouver le temps mortel que nous sommes ou fûmes
Tant d'choses à découvrir mais une vie en un seul volume
Tant d'choses à découvrir avant d'affronter mes peines
Avant d'partir d'un cancer ou d'une ogive américaine
Quand la trotteuse me rappelle qu'ma vie regorge de scènes coupées
Une relation fusionnelle lie la Faucheuse à mes couplets
Obsession du temps qui pa**e, oppression d'un vent qui glace
Parfois esquiver mes angoisses entraîne des réactions primaires
Mon esprit s'met en veille pour fuir ces questions qui bra**ent
Retarder un peu plus l'autopsie de mes chimères
La tête sous une capuche au carnaval des pris au piège
J'a**iste aux mascarades d'une humanité empaillée
Mes certitudes à l'abri sous un doute perpétuel
Fréquentent ces caves obscures où ma plume danse sur un cahier
Insouciance d'un jeune con ou tendance gros dépressif
L'impression d'traverser l'existence sans projet précis
Assurance de façade masque rechutes en embuscade
Mais p't-êt' qu'on en est tous là, des rangs du culte aux bancs du stade
h*mo sapiens lambda, conscience pour essence
Inscrite en fil rouge d'nos vies : cette putain d'question du sens
Chacun s'acquitte de ses raisons, s'accommode de ses mensonges
S'aménage des tangentes : pourquoi Moza fait des chansons ?
Équilibre précaire entre lâcheté et courage
Prendre un micro pour parler de c'que l'temps nous a chourave
J'entends parler d'amour et de meurtres sur une terre sainte
Ça m'a valu des heures à refaire l'monde dans ma R5
La foi en l'univers : le seul dogme auquel j'adhère
Puisqu'au fond chacun d'nous y reviendra tôt ou tard
La tête dans les étoiles et les deux pieds qui touchent terre
C'est dans cette communion que se construisent mes vrais remparts
Au-délà des faux-semblants, loin d'un pays enchanté
Fasciné par l'existence dans c'qu'elle a de triste et de sombre
J'décris en chantant les bribes d'une vie en chantier
Ces fragments font de moi un mozaïste de l'ombre