J'ai eu beau courir, mes jambes s'arrachaient, le vent se levait. J'ai eu beau souffrir, mes yeux aveuglés, la terre me frappait. Un bruit sourd rase la ville, au carrefour des idylles. Dans la cour ils rient en chœur, les vautours, ces crève-cœurs. J'ai eu beau pourrir, mes muscles atrophiés, les montagnes tremblaient. J'ai eu beau mourir, mon âme éparpillée, qu'encore j'avançais. Des formes incertaines me regardent. Une dispute lointaine hurle aux armes. Le brouillard grossit, je peine à marcher. La chaleur s'enfuit, les huit se scellaient.
Le ciel devint rouge, le temps se plia. Jusqu'à ce que plus rien ne bouge, la corneille hurla. J'entendis son chant narguer ma conscience. Mon regard fuyant toute sa défiance. Le sol s'effondre, les prises se font rares. Le sol s'effondre, la fin inévitable. Des rires et des pleurs dans l'oeil du cyclone. Son regard de frayeur juchée sur le trône. Dans un dernier élan, tout mon corps s'effondra. Les loups jubilants, sonnèrent le trépas. Le vent se leva sur moi.