1ER COUPLET
Depuis la nuit des temps il est un monde féérique
Fait de musique où blanches, noires et rondes se donnent la réplique
Créént la rythmique, cyclique, debouts sur un pupitre
Pour le plaisir du musicien et de son public
Les notes se jugent, se jaugent, leurs regards se lient
Puis elles se chevauchent et créént l'harmonie
Unies elles s'entremèlent, au centre celles-ci
S'a**emblent sans querelles, à s'y méprendre sensuelles
Et là, une panne d'inspiration, les notes inspirent à fond
Un air d'excitation sur la partition
Une apparition peu commune
Comme une Sonate sans son clair de lune
Y a comme une cacophonie dans l'air, un cafouillage sonore
Une calomnie s'opère, au dénoument retors
REFRAIN
C'est l'union de blanches et noires que la mélodie façonne
Comme si le jour et la nuit chantaient « do ré mi fa sol »
Cherchons un équilibre aux couleurs de l'aurore
Ayons l'air de rien et dansons encore
2ÈME COUPLET
Les couacs font une entrée en fanfare
Le sens de la mesure est appelé en renfort
Car ce monde ne peut vivre sans art
Mais la bêtise des notes ne connait pas de temps mort
Plutôt que de voir la beauté en chacune d'elles
Leur mépris reciproque est devenu factuel
Tant et si bien, et sans qu'elles en discutent
Peu à peu leur différence s'est muée en dispute
Et comble de l'ironie ignorant ce qu'elle s'abordent
La haine : seule mélodie sur laquelle les notes s'accordent
Mais comment en sommes-nous arriver là... ?
Voyant l'engoument que les mélodies suscitent
Chacunes des trois notes s'en accaparent le mérite
Et réclament une place à la hauteur de leur panache
Toute nagent en plein délit de sale ganache
Un bémol et le ton monte sans que la honte les affole
Elles s'isolent, elles s'affrontent et comptent leurs ca**eroles
Préférant s'échiner à s'entre-déchirer
La partition en est devenue impossible à déchiffrer
Houleuse et douteuse d'un timbre dissonant
Comme annonçant la fin des temps
Le chef d'orchestre en perd le fil harmonique
Ambiance chaotique et plus de musique
REFRAIN
C'est l'union de blanches et noires que la mélodie façonne
Comme si le jour et la nuit chantaient « do ré mi fa sol »
Cherchons un équilibre aux couleurs de l'aurore
Ayons l'air de rien et dansons encore
3ÈME COUPLET
Si la morale de cette histoire est limpide et claire
C'est que le principe est tel que le racisme émerge de la différence
Les hommes détestent ce qui dérange : une couleur, un faciès
Satisfait de nos idées reçues, on s'y cantonne
Pour elles jusqu'où irais-tu en tant qu'homme ?
Chacun se ra**emble avec ceux qui lui ressemblent
Mais comment créer l'harmonie sans vivre ensemble ?
La solution est à portée de main, mais encore faut-il le vouloir
Je doute de l'humain quand je regarde son histoire
Tous fautifs, la haine nous suit à la trace
Peu importe le motif, la bêtise n'a pas de race
Les apprioris nous vont si bien...
On saura les mettre de côté et les ressortir demain
En être civilisé, ce soir, je ferai un effort
Ayons l'air de rien et dansons encore
REFRAIN
C'est l'union de blanches et noires que la mélodie façonne
Comme si le jour et la nuit chantaient « do ré mi fa sol »
Cherchons un équilibre aux couleurs de l'aurore
Ayons l'air de rien et dansons encore